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Rattrapage année scolaire classes intermédiaires : L’opposition propose de prendre la moyenne des deux trimestres

Pour sauver l’année scolaire 2019-2020, l’Opposition politique a fait des propositions le mardi 12 mai 2020 lors de son hebdomadaire conférence de presse. Le CFOP préconise de permettre aux classes intermédiaires de calculer leurs moyennes de l’année sur la base de deux trimestres.

 

Etaient face aux hommes de médias : Alain Zoubga, président de l’Autre Burkina/Parti pour le socialisme et la refondation (L’Autre Burkina/PSR), Carlos Toé, président du Mouvement pour le changement et la renaissance (MCR). Ils ont échangé avec leurs hôtes sur les dernières décisions du gouvernement allégeant les restrictions relatives à la covid 19, le report de la réouverture des classes et la reprise de l’enrôlement des électeurs par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). 

Concernant le premier point, pour le président de l’Autre Burkina/PSR, l’Etat burkinabè n’a jamais été aussi impuissant que sous le régime du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). Au lieu, selon lui, que ce soit le gouvernement qui imprime le rythme à suivre par les citoyens, ce sont les citoyens qui, par la rue, les réseaux sociaux et les émissions interactives, imposent leur volonté. «Un tel Etat, impuissant, est un danger pour tout le peuple, parce qu’en cas de situation de catastrophe naturelle, sanitaire, de conflit généralisé ou d’invasion  par un ennemi, les citoyens seront abandonnés à leur propre sort».  La seconde observation du Dr Zoubga est qu’à cause «des contre-vérités répétées» du gouvernement dans la gestion du coronavirus, la majorité des citoyens ne croient plus en l’existence de la maladie. «C’est extrêmement dangereux parce qu’une négligence des gestes barrières peut faire resurgir la maladie», a-t-il prévenu. Enfin, pour l’opposition, le tâtonnement et les incohérences juridiques qui entourent les mesures causent d’énormes pertes aux entreprises, et peuvent susciter des procès contre l’Etat pour réparation de préjudices.

Pour rester coller aux restrictions consécutives à la covid 19, comme tous les Burkinabè, l’opposition a appris que la reprise des cours pour les classes d’examen, initialement prévue pour le 11 mai, a été reportée au 1er juin 2020. En vérité, selon Alain Zoubga, ce nouveau report cache l’incapacité du pouvoir MPP à négocier une trêve avec les partenaires sociaux. En juin, le pays sera en pleine saison hivernale. Ce qui, du point de vue de l’opposition, n’est pas une période appropriée pour des cours. «De nombreux villages et communes sont enclavés pendant l’hivernage, en plus du fait que plusieurs zones sont confrontées à l’insécurité», a affirmé l’ancien ministre de l’Action sociale. Il est absolument indiqué de son avis que la réouverture des classes d’examen intervienne plus tôt, et qu’une décision définitive soit prise concernant les classes intermédiaires, après concertation avec tous les acteurs. «Au lieu de cela, le MENAPLN a voulu ruser avec les travailleurs de l’éducation, en inventant des cours à distance totalement inadaptés, tant des points de vue pédagogique que didactique», a-t-il affirmé avant de tirer sa conclusion : «En tout état de cause, ce n’est certainement pas après avoir coupé abusivement des salaires d’enseignants et provoqué un bras de fer inutile avec les travailleurs du département que le ministère de l’Education nationale peut espérer une reprise sereine des cours».  Pour éviter le pire, une année blanche, l’opposition politique préconise de réparer «les injustices commises contre le personne de l’éducation», notamment les coupures et suspensions de salaires, d’annuler la mesure d’extension de l’IUTS, la reprise du dialogue avec les syndicats de l’éducation, avec des gages de sincérité, d’impliquer tous les concernés dans la recherche de solutions et de permettre aux classes intermédiaires de calculer leurs moyennes de l’année sur la base de deux trimestres, quitte à prévoir une rentrée scolaire anticipée en septembre pour des cours de mise à niveau ou de rattrapage. Le vendredi 8 mai dernier à Tenkodogo, la CENI a lancé officiellement la reprise de l’opération de révision des listes électorales. Sur ce point, l’opposition a affirmé avoir été alertée de ce qu’il y a des difficultés dans certaines zones : «Dans les communes de Tougouri et de Yalgo dans le Namentenga, les appareils de la CENI ne fonctionnent pas comme il faut. Dans le Gourma, sur les 34 villages à Fada N’Gourma, il y a des points d’enrôlement dans seulement 2 villages. Dans le Boulgou, les machines ne fonctionnent pas correctement par endroits : ainsi, à Garango, une dizaine de CNIB de personnes souhaitant se faire enrôler affichent des données de personnes résidant à Pouytenga», a énuméré le Dr Zoubga. Au regard de ces constats, l’opposition invite la CENI à corriger ces anomalies pour une  bonne poursuite de l’enrôlement.

 

Akodia Ezékiel Ada

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