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Convocation Bassolma en conseil de discipline du MENA : « Tout le mouvement syndical ira répondre et avec la manière qui sied »

 

A Ouagadougou,  le 7 septembre 2020, le Syndicat national des agents des finances (SYNAFI) a tenu un conseil syndical. Un conseil qui a réuni une vingtaine de personnes, mais qui se tient, selon ses organisateurs, dans un contexte où le « dialogue social n’a jamais été aussi exécrable ». Bassolma Bazié, enseignant et secrétaire général de la CGT-B, devant le conseil de discipline du ministère de l’Education pour refus d’exécution du volume horaire, « la citation à comparaître est adressée à tout le mouvement syndical, qui la fait sienne et ira répondre avec la manière qui sied », a fait savoir le secrétaire général du SYNAFI, Mohamed Sawadogo.

 

 

 

 

Bassolma Bazié ne sera pas seul à répondre au conseil de discipline du ministère de l’Education nationale le 16 septembre prochain, date de sa convocation. Car, si le professeur de lycées et par ailleurs secrétaire général de la CGT-B est cité à comparaître devant l’instance pour refus d’exécution du volume horaire, c’est à tout le mouvement syndical qu’est adressée la citation, estime le Syndicat des  agents des finances (SYNAFI). Pour ce syndicat membre de la Coordination des syndicats du ministère de l’Economie et des Finances (CS-MEF), c’est la personne du responsable syndical qui est « frontalement » attaquée et c’est aussi et surtout tout le mouvement syndical qui est visé en arrière-plan par le pouvoir du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). « Nous tenons à dire au ministre Stanislas Ouaro, géniteur de ces incongruités, que cette citation à comparaître est adressée à tout le mouvement syndical, qui la fait sienne et, en temps opportun, ira répondre à ce prétentieux conseil avec la manière qui sied », a martelé le secrétaire général du SYNAFI, Mohamed Sawadogo. La lecture du SYNAFI est sans appel : il y a une volonté manifeste des dirigeants de porter atteinte aux libertés syndicales.

 

C’est justement l’un des points à l’ordre du jour du présent conseil syndical qui a pour principal objectif de faire un bilan à mi-parcours des activités du bureau dudit conseil. Placé sous le thème « Renforcement du SYNAFI pour un épanouissement du personnel des structures du MINEFID autres que les régies de recettes et des masses populaires dans un contexte de remise en cause des acquis sociaux et démocratiques », la rencontre a accouché de plusieurs motions et recommandations. Celles-ci vont d’une «condamnation des atteintes aux libertés démocratiques et syndicales » à un « soutien aux travailleurs et aux peuples en lutte » en passant par la mise en place d’une mutuelle des travailleurs de l’Economie et des Finances.

 

Se fondant sur l’un de ces actes, les participants ont rappelé que la hache de guerre entre le gouvernement et ses partenaires sociaux à propos de l’extension de l’Impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS) aux primes et indemnités des travailleurs du public n’est pas enterrée. Plus que jamais, le mouvement syndical est engagé pour la suppression de cet impôt, a, en effet, relevé Mohamed Sawadogo. A propos de la révocation de trois agents du ministère des Finances et pour laquelle la Coordination des syndicats dudit ministère (la CS-MEF) compte battre le pavé les 9, 10 et 11 septembre prochain, le SYNAFI n’entend pas être en marge. Il joindra sa voix pour demander l’annulation sans condition de la décision de révocation, a fait savoir son secrétaire général, comme indiqué dans l’une des motions adoptées.

 

 

 

Bernard Kaboré

 

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