Menu

Forces armées nationales : Le général Ali Traoré repose désormais au cimetière de Gounghin

Le général de division Ali Traoré, décédé le 27 septembre dernier à Tunis,  a été enterré au cimetière de Gounghin le mardi 6 octobre 2020. Mais avant, ses proches et ses frères d’armes ont eu l’occasion de lui rendre un dernier hommage.

 

 

« Il est des cérémonies qu’on a du mal à maîtriser, et le début s’en trouve encore plus délicat. Celle-ci en est une singulière illustration ». Cette phrase du maître de cérémonie, qui se remémorait sa première rencontre avec le défunt, en dit long sur le caractère mélancolique de la cérémonie organisée pour rendre hommage au général de division Ali Traoré, décédé à l’âge de 70 ans.

 

 

Sa famille, ses amis, ses frères d’armes ainsi que des personnalités dont les plus en vue étaient  le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, et le Premier ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré, ont fait le déplacement à la place de la Nation pour partager des témoignages émouvants sur  celui qui fut le premier chef d’état-major général de l’armée de l’air à occuper le poste de chef d’état-major général des armées (du 14 novembre 2000 au 8 juillet 2009).

 

 

En effet, après que le ministre d’Etat, ministre de la Défense nationale et des Anciens Combattants, Chériff Sy, a élevé, avec toute la solennité qui sied, le général, à titre posthume, à la dignité de grand officier de l’ordre de l’Etalon, place aux hommages.

 

« Tout le monde croit avoir le meilleur père, mais le nôtre était le meilleur de tous »

 

S’adressant ainsi à son frère d’armes, le GBA Brice Bayala a déclaré : « Mon général, la nouvelle de votre rappel à Dieu m’est parvenue comme une décharge électrique… Quarante ans durant, j’ai évolué à vos côtés. Votre commandement à tous les niveaux a été caractérisé par la sérénité, le sens de l’écoute, du devoir, l’humanisme, le pragmatisme, la loyauté pour ne citer que celles-là ».

 

 

Quant au représentant de la famille, il n’a pas manqué de préciser à quel point cet exercice est difficile pour lui. Tout en indiquant que le général était souffrant depuis quelque  temps, il a rappelé comment sa vie était marquée par une humilité déconcertante, un altruisme et une bonté de tous les instants.

 

 

Pour ses trois enfants, il n’y a pas de mots pour dire au revoir à celui qui a été pour eux un professeur, un guide et le meilleur des amis. « Nous savons que tout le monde croit avoir le meilleur père. Vous vous trompez, le nôtre était le meilleur de tous », a déclaré Yasmina Traoré.

 

En rappel, le général de division avait été évacué en Tunisie pour des soins. C’est dans ce pays qu’il a rendu son dernier souffle le 27 septembre dernier. 

Zalissa Soré

 

 

Encadré

Le parcours d’un général de division

 

Le général de division Ali Traoré naquit le 14 novembre 1950 à Banfora. Il a occupé successivement le poste de chef des opérations de la base aérienne de 1978 à 1982 et de chef des moyens généraux en 1983. Entre  1988 et 1989, il a assumé les fonctions de chef du cabinet militaire à la présidence du Faso. En 1992, il est chef de la section air à l’état-major général des armées. La même année, il devient, et ce, jusqu’en 1999, chef d’état-major de l’armée de l’air. De 1999 à 2000, Ali Traoré fut  le chef d’état-major général adjoint des armées. Le colonel major Ali Traoré de l’armée de l’air est nommé général de division le 1er octobre 2006. Suite à un décret présidentiel datant du 30 septembre 2006, le regretté officier reçoit ses épaulettes de général de division le 5 octobre 2006 à Ouagadougou. Du 14 novembre 2000 au 8 juillet 2009, le général de division Ali Traoré a été chef d’état-major général des armées du Burkina Faso. Il a eu plusieurs décorations, dont celles d’officier de l’Ordre national, de commandeur de la Légion d’honneur française et de grand officier de l’Ordre du mérite du Conseil international du sport militaire.

Ajouter un Commentaire

Code de sécurité
Rafraîchir

Retour en haut