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Rencontres de chefs d’Etat par visioconférence : Coronavirus, je te dis merci !

 

J’ai constaté avec émerveillement que depuis l’apparition du coronavirus, la peur de la mort  fait que beaucoup d’acteurs, à commencer par ceux qui nous dirigent, optent de plus en plus pours la visioconférence, une solution virtuelle qui permet d’organiser des réunions à distance grâce à la magie d’Internet.

 

J’en suis fort aise et c’est sans épouvante aucune que je vois la maladie s’aménager un abri à matériaux définitifs sous nos cieux et en Occident. A quelque chose malheur est donc bon. Par ces temps qui courent et en raison du virus à couronne, plus besoin de la présence physique de chefs d’Etat  en tenue  d’apparat  aux sommets et des voyages qui grèvent nos maigres budgets. Et ce n’est pas notre grand argentier qui va piquer la mouche pour cela.

 

Avec la Covid-19, adieu les dépenses liées aux billets d’avion, aux frais d’hôtel, de restauration, de navettes  et autres frais. Il est vrai que quand on a statut de quémandeur, plutôt que par écrans interposés, il est toujours mieux de rencontrer en personne le prince Walid ou l’émir du Bahreïn, mais n’empêche, je  continue de m’interroger sur les enjeux réels de la plupart des retrouvailles au sommet de nos dirigeants, surtout sur leur impact réel sur la vie de la nation.

 

Quittons le cadre macro de ces rencontres dites au sommet pour aborder celles plus restreintes que sont, entre autres, les séminaires, ateliers, colloques ou lancements de travaux qui n’ont vraiment pas de raison d’être. Est-il vraiment décent pour un ministre ou un maire d’organiser une onéreuse cérémonie pour donner le coup d’envoi d’un bitumage ? La réponse, à mon avis, est non d’autant plus que cela relève de ses missions régaliennes et qu’il est grassement nourri – et je pèse mes mots - par l’argent du contribuable pour le faire. Mais si malgré tout ils tiennent à faire voir leur tronche partout, ils devraient avoir la pudeur de faire dans l’économie en organisant l’événement par visioconférence.

 

Bref, disons que pour l’instant, la covid 19 a eu un mérite : celui d’avoir promu la visioconférence et le télétravail. Et vivement que cette nouvelle habitude ne soit pas qu’un simple feu de paille sous le prétexte qu’un vaccin contre la maladie serait trouvé ! Si le coronavirus n’existait pas, il aurait donc fallu le créer.

 

 

Issa K. Barry

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