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Augmentation prix hydrocarbures et gaz : Les inquiétudes de la ligue des consommateurs

 

L’application effective le mardi 23 mars 2021 de la mesure du ministre de l’Industrie et du Commerce  portant augmentation de 10 F sur  les  prix des hydrocarbures (Super 91, gasoil et pétrole) à la pompe et de 500F  sur le montant d’une bouteille de gaz butane de 12,5kg, n’est pas  du goût des Burkinabè.  C’est pourquoi la  ligue des consommateurs du Burkina (LCB) a,  à travers une conférence de presse  animée ce même jour,  dénoncé cette mesure qu’elle  qualifie  «de manque de respect » qui peut  favoriser, entre autres,  l’augmentation du transport pour le premier produit concerné et  la déforestation pour l’autre.

 

 

Après l’annonce d’une augmentation des prix des produits des  hydrocarbures   et du gaz butane par le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat  et cela à travers un communiqué, les Burkinabè  ont constaté l’effectivité de cette mesure aux premières heures  du 23 mars 2021. Face à cette situation « déplorable », la ligue des consommateurs du Burkina (LCB) a donné de la voix à l’occasion de sa conférence de presse  où elle a fermement  dénoncé cette mesure.

En effet, pour la LCB, en tant que membre du comité interministériel de détermination des prix des hydrocarbures à titre d’observateur,  elle aurait dû être  informée officiellement et associée à la prise de cette décision.

Outre cela, la ligue des consommateurs estime qu’aucune raison n’a été avancée par le ministère du Commerce pour justifier son choix d’augmenter les prix de ces différents produits ; selon elle c’est « une violation d’un droit élémentaire du consommateur par le gouvernement »  dans la mesure où « le droit à l’information est   une exigence du gouvernement vis-à-vis des gouvernés » mais aussi une occasion d’encourager la déforestation étant donné que les Burkinabè ne pourront plus se permettre d’acheter le gaz à ces prix élevés.

A cela, la ligue ajoute comme inquiétudes la hausse du prix des autres produits de façon générale et ceux de première nécessité en particulier.  Pour elle, ces mesures interviennent bien qu’elle ait attiré l’attention des autorités  sur la flambée des prix observée depuis la sortie du confinement. Le ministère« n’a en aucun moment assisté les consommateurs face à la spéculation devenue normale sur ce produit qu’est le gaz ».

En tant que président de la LCB, Dasmané Traoré, a expliqué qu’à l’occasion d’une rencontre initiée par sa structure  avec la direction générale de la  SONABHY  en décembre de l’année dernière, il est ressorti que la production nationale de gaz couvrait largement la demande. Partant de là,  les populations font simplement face, selon lui, à des pénuries artificielles créées dans le seul but de spolier le consommateur ; ce qui fait que les Burkinabè se retrouvent,  selon lui, avec des prix non conventionnels au vu et au su de l’autorité dont le silence « peut être analysé comme  une permission tacite ».

A son avis, ce milieu nécessite un assainissement  et non une augmentation. Cependant, si rien n’est fait pour un retour à la normale, il prévient que la LCB se réserve le droit d’user de tous les moyens  conventionnels (marches, sit-in…) pour faire respecter les attentes du consommateur sur toute l’étendue du territoire.

 

 

Roukiétou Soma

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