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CEDEAO : Des parlementaires à l’école de la crypto-monnaie

 

Le Parlement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) organise du 6 au 10 juillet 2021 une réunion délocalisée à Ouagadougou sous le thème « la crypto-monnaie comme facilitatrice du commerce communautaire en Afrique de l’Ouest ». Il s’agit  pour les députés de la commission mixte Administration, Finances et budget ; Politique macroéconomique et recherche économique ; Comptes publics, Commerce, Douanes et Libre circulation de comprendre en 5 jours  les contours, l’utilisation de la crypto-monnaie et comment elle peut servir les objectifs de la Communauté. L’ouverture officielle de la rencontre a été présidée par la vice-présidente de l’Assemblée nationale du Burkina, Mme Chantal Boni/Nignan.

 

 

La crypto-monnaie continue  à retenir l’attention et à occuper le devant de la scène aussi bien pour les perspectives qu’elle offre que pour les facilités qu’elle donne dans le commerce. Si l’on la considère comme une monnaie numérique donc virtuelle, caractérisée par l’absence de support physique de pièces ou de billets dans les transactions, à terme elle pourra constituer «une alternative aux investissements dans la sous-région».  Autant d’éléments qui justifient qu’on s’y intéresse. Cependant, il faut bien  comprendre sa fonctionnalité avant de l’utiliser. C’est dans ce sens que s’inscrit la réunion délocalisée de la CEDEAO sous le thème «la crypto-monnaie comme facilitatrice du commerce communautaire en Afrique de l’Ouest». En clair, les pays membres de la Communauté ouest-africaine veulent prendre le taureau par les cornes. Et la capitale burkinabè a été choisie pour abriter les travaux de cinq jours y relatifs pour permettre aux parlementaires de l’espace d’approfondir leurs connaissances sur la question.  Il s’agit principalement des membres des commissions mixtes, Administration, Finances et du budget ; de la politique macroéconomique et de la recherche économique ; des comptes publics, commerce, douanes et de la libre circulation. Et pour ce faire des experts de haut niveau ont la charge de décrypter cette monnaie virtuelle et de fournir aux participants les rudiments nécessaires pour mieux appréhender son utilisation, et cela, à travers des communications. A écouter le représentant du président du Parlement de la CEDEAO, Boukary Sani Zilly, ils doivent collectivement considérer les impacts à court, moyen et long terme de cette monnaie, donc être situé sur la fiabilité de la technologie dans le domaine du commerce et aussi de  la sécurité financière des citoyens.  

 

Pour sa part, la représentante du ministre des Finances, Mme Pauline Zouré, ministre délégué auprès du ministre des finances, chargé de l’aménagement du territoire, a expliqué que ce thème au cœur des échanges des parlementaires de la CEDEAO est important pour l’économie mondiale, car la crypto- monnaie est de plus en plus utilisée dans les transactions commerciales. Il  est donc temps,  selon Mme Zouré, de regarder au niveau des institutions sous-régionales la meilleure façon d’en tirer profit. Il importe alors que la CEDEAO connaisse les avantages et les dangers liés à l’utilisation de cette monnaie afin d’en tirer le meilleur profit pour les économies des pays membres.  C’est pourquoi Mme Zouré a déclaré que les décideurs de la CEDEAO restaient  «attentifs aux conclusions qui sortiront de la rencontre et surtout aux recommandations qui seront faites afin de les utiliser pour permettre de prendre les textes nécessaires pour créer un espace réglementaire qui donne aux gestionnaires de l’économie et des finances les outils pour tirer la plus-value  de la crypto-monnaie».    

 

La représentante du président de l’Assemblée nationale,  Mme Désirée Marie Chantal Boni/Nignan, après la cérémonie officielle d’ouverture de la rencontre, a souligné à la presse que la monnaie virtuelle constitue une préoccupation mais offre également des opportunités. «J’ai bon espoir que la crypto-monnaie facilitera sans nul doute le commerce intercommunautaire en Afrique de l’Ouest». Elle a confié qu’il y aura des leviers juridiques et techniques afin de préserver les intérêts des acteurs et de promouvoir cette nouvelle façon de faire les transactions commerciales. « Le gouvernement sera attentif aux résultats des travaux pour voir dans quelle  mesure s’en servir pour améliorer les recettes publiques et trouver aussi un encadrement de l’utilisation de la crypto-monnaie afin que l’économie de nos pays puissent en bénéficier pour émerger davantage », a-t-elle déclaré.

 

 

Félicité Zongo

Dernière modification lemercredi, 07 juillet 2021 20:58

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