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Fermeture du lycée Zinda :Solution de tous les dangers

 

Le lycée Philippe Zinda Kaboré fermé depuis le 25 mai 2021 pour une période indéterminée, ses élèves ont été redéployés dans d’autres établissements publics de la ville de Ouagadougou. C’est en tout cas ce qu’a annoncé un communiqué du directeur provincial des Enseignements post-primaire et secondaire du Kadiogo en date du 27 août 2021. Interrogé à l’issue de la 6e édition du prix d’excellence Kalifa Traoré dans les disciplines scientifiques, le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Stanislas Ouaro, a motivé la décision, sans pour autant lever tous les doutes.

 

 

 

 

Tels des fous furieux, des élèves s’étaient déchaînés le 17 mai dernier sur le véhicule et le bureau du proviseur du lycée Philippe Zinda Kaboré. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase puisque le 24 mai, le Conseil des ministres a décidé de la fermeture du plus grand lycée du Burkina. Une décision actée le lendemain par un arrêté du  gouverneur de la région du Centre. Depuis, aucune décision contraire n’avait été prise. Les choses sont désormais plus claires depuis le 27 août 2021. Ledirecteur provincial des Enseignements post-primaire et secondaire du Kadiogo, a en effet, «informé les élèves et les parents d'élèves du lycée Philippe Zinda Kaboré de l'ouverture de sites d'enregistrement du 30 août au 10 septembre 2021 en vue de l'affectation des élèves dans les établissements publics de la commune de Ouagadougou pour la rentrée scolaire 2021-2022». Le communiqué ajoute par ailleurs que «les affectations se feront selon leurs zones d'enregistrement et en fonction de la capacité d'accueil des établissements publics choisis».

 

 

Selon le Pr Stanislas Ouaro, qui apportera plus tard des précisions, ce sont 74 établissements qui ont été identifiés pour accueillir 3700 élèves. «Même si chaque établissement prend 50 élèves, nous avons les 3 700 qui sont recasés. Il y a quelques CEG qui seront érigés en lycées puisque les enseignants du Zinda seront également redéployés, prioritairement à Ouagadougou, ou à l’intérieur du pays», a ajouté le premier responsable du département de l’Education nationale. Précisant qu’il ne s’agit pas d’une seconde fermeture de l’établissement, mais bien de celle en date du 25 mai, le ministre estime qu’à quelque chose malheur est bon : « La plupart des élèves du Zinda n’habitent pas au centre-ville. Je dirai même que 98% de ces élèves vivent dans la périphérie  et dans d’autres quartiers de la ville de Ouagadougou. Beaucoup d’élèves seront soulagés parce qu’ils ne vont plus traverser toute la ville en faisant 15 à 20 km pour rejoindre le lycée».

 

 

Combien de temps va durer la fermeture de ce lycée considéré comme le temple de la contestation scolaire ? Le ministre affirme l’ignorer, refilant la patate chaude au gouvernement. Quant à l’avenir de l’établissement,  Stanislas Ouaro, qui estime que le lycée n’était plus de toute façon «fonctionnel» au regard des saccages, annonce qu’il introduira un rapport en Conseil des ministres qui décidera du sort qui sera réservé au «noble» Zinda.

 

 

En attendant, beaucoup se demandent si les 74 établissements d’accueil, qui souffrent déjà d’effectifs pléthoriques, pourront recevoir sans difficulté ce contingent. Il est à craindre en outre que la communauté éducative, notamment les syndicats et les parents d’élèves, qui n’a manifestement pas été consultée avant la prise de cette décision, ne rue dans les brancards les prochains jours.

 

 

 

H.R.S.

 

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