Covid-19, attaques terroristes, crises sociopolitiques: Au menu de la 2e session ordinaire du Parlement de la CEDEAO
- Écrit par Webmaster Obs
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La seconde session ordinaire du Parlement de la CEDEAO s’est ouverte le 1er décembre au siège de l’institution à Abuja, sous le patronage de son président, le Sierra-Léonais, Sidie Mohamed Tunis. Le vice-président de la République fédérale du Nigeria, représentant le président Mahamudu Buhari, et le président du Sénat, président de l’Assemblée nationale du Nigeria, comptaient parmi les invités de marque à cette cérémonie officielle.
Pendant près de 3 semaines, soit du 30 novembre au 18 décembre, la centaine de députés communautaires vont se pencher en plénière et en commissions sur le budget de l’organisation, l’état de la communauté, les rapports-pays des délégations, le bilan de l’exécution des programmes et projets, etc.
Ainsi, au 2e jour de cette session, les députés ont écouté en plénière le rapport du président de la commission, l’Ivoirien Jean-Claude Kassi Brou, sur l’état de la Communauté et sa vision d’ici 2050.
Dans son discours d’ouverture de cette session, le président de la Commission avait souligné que les pays de la CEDEAO vivent dans un contexte sociopolitique et économique « particulièrement difficile, caractérisé par la persistance de la crise sanitaire de la pandémie du coronavirus, la hausse des attaques terroristes…avec la réapparition des coups d’Etat ». Kassi Brou avait alors promis d’entrer dans les détails de ce qu’il avait qualifié « d’évolution malheureuse qui nécessite un examen approfondi afin d’en déterminer les causes profondes».
Le mercredi 1er décembre, il a fait remarquer dans son rapport sur l’état de la communauté que les tensions postélectorales et les crises malienne et guinéenne participent à créer un climat d’instabilité régionale avec les attaques terroristes dont sont victimes des Etats. Kassi Brou a aussi relevé les effets négatifs persistants de la pandémie de Covid-19 sur l’économie régionale tout en soulignant que les pays de la CEDEAO disposent de suffisamment de ressorts et de ressources pour être résilients et demeurer dans la poursuite des objectifs d’intégration ouest-africaine.
Cet optimisme a aussi été noté chez le président du Parlement lors de son discours à l’ouverture de cette session. En effet, l’honorable Sidie Mohamed Tunis avait mis en exergue la nature budgétaire de la session en souhaitant que ses travaux contribuent à orienter le futur budget de la communauté vers le financement de programmes et /ou de projets de développement en adéquation avec les attentes des populations. Sidie Mohamed Tunis avait alors invité les parlementaires, dans leur examen du projet de budget de la CEDEAO, à faire des arbitrages et des amendements dans le sens d’une allocation des ressources suivant les priorités de la communauté régionale, notamment en matière de lutte contre la pauvreté et pour la promotion de la démocratie, de la paix et de l’intégration économique.
A l’ouverture de la session, 6 nouveaux députés communautaires ont prêté serment : 4 du Cap-Vert et 2 de la Côte d’Ivoire.
Le Parlement de la CEDEAO compte 115 élus, désignés au sein des Parlements nationaux des 15 pays membres au prorata du nombre de leurs habitants. Installé depuis mars 2000, il est à sa 5e législature. Le Burkina y compte 6 députés.
A noter que la présente session se tient en l’absence des députés du Mali et de la Guinée, suspendus de la CEDEAO du fait de la situation d’Etat d’exception qu’ils vivent.
Zéphirin Kpoda
