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Lassina Zerbo, nouveau PM : Terroristes, tremblez, Atomic Lass arrive !

 

Une fois n’est pas coutume, il n’ y aura pas eu vraiment de surprise. Contrairement à Paul Kaba Thiéba et à Christophe Dabiré que le président du Faso avait sortis de son chapeau au grand étonnement de nombreux observateurs de la scène politique nationale, le scoop présidentiel avait été éventé depuis un certain temps.

 

 

Lassina Zerbo est donc, depuis le vendredi 10 décembre 2021, le troisième Premier ministre de Roch Marc Christian Kaboré. Géophysicien de formation, ce natif de Bobo-Dioulasso âgé de 58 ans était depuis 2013 le Secrétaire exécutif de l’OTICE, l’Organisation du traité d’interdiction complète des essais nucléaires.

 

 

Rarement chef de gouvernement aura été autant attendu tel le messie. Comme si sa seule nomination suffisait à nous sortir du bourbier sécuritaire dans lequel nous nous débattons depuis six maudites années. Un environnement insécuritaire qui a pris une résonnance particulière le dimanche 14 novembre passé avec la mort de 49 pandores suite à l’attaque du détachement de gendarmerie d’Inata dans le Soum. Une tragédie, une de plus, qui a mis à nu les graves dysfonctionnements dans la chaîne de commandement militaire et obligé le chef suprême des armées à taper du poing sur la table pour mettre de l’ordre dans les rangs, tout en promettant une meilleure gouvernance, notamment un gouvernement «resserré et plus soudé» pour lutter contre la corruption.

 

Pas besoin d’un discours de politique générale donc pour savoir que ces deux cancers seront les priorités du Docteur Zerbo, appelé au chevet du grand corps malade qu’est devenu le Burkina.  C’est surtout à l’aune du recul du premier mal qu’on jugera son efficacité même si le grand horloger de ces heures sombres que nous vivons demeure le chef de l’Etat. Coïncidence symbolique, la nomination d’Atomic Lass a été rendue publique le vendredi sur la RTB dans la foulée du message du locataire de Kosyam à l’occasion du 61e  anniversaire de l’Indépendance du Burkina. Une commémoration a minima au moment où une bonne partie du territoire que nous ont légué nos devanciers est occupé par les terroristes.

 

 

Autant dire que c’est sur un champ de bataille que le PM frais émoulu débarque. Parviendra-t-il à déminer rapidement le terrain dont il hérite ? Il faut l’espérer autant pour lui que pour son mandant. Le moins qu’on puisse dire en tout cas est qu’il arrive avec un a-apriori non répulsif. Ayant travaillé dans le privé (les mines) avant de partir à l’étranger où il était depuis plus de quinze ans, il n’a jamais participé directement à la gestion du pouvoir d’Etat, et c’est en homme « neuf » qu’il étrenne ses nouvelles fonctions. Mais cette qualité peut aussi être son talon d’Achille, car n’ayant pas un background politique conséquent, il peut être déconnecté des réalités nationales et, de ce fait, être  facilement  mangé par les sauriens du marigot politique où la lutte est impitoyable.

 

 

 Allez savoir cependant si nos « koswétos », qu’on pense souvent sur d’autres planètes mais qui voient passer du monde là où ils sont, ne sont pas quelquefois mieux informés de nos contingences sociopolitiques que les Burkinabè de l’intérieur. Le recul de l’extérieur en plus.  A son crédit également, le carnet d’adresses, forcément étoffé, de celui qui discutait ces dernières années avec les puissants de ce monde et qui peut lui être d’une précieuse utilité en ces temps d’incertitudes. De plus, il ne traine pas,  jusqu’à preuve du contraire,  de casseroles susceptibles d’entraver sa lutte pour la bonne gouvernance et contre la corruption que le premier magistrat burkinabé, qui joue sa propre  survie dans cette affaire, semble enfin décider à mener. Encore faut-il qu’il ait les coudées franches pour ce faire. Dans la situation catastrophique où nous nous trouvons du reste, sauf à faire descendre un ange du ciel, on ne voit pas trop quel mortel pourrait faire l’unanimité si tant est qu’elle existe.

 

 

En tout état de cause, l’oiseau rare a beau avoir un plumage étincelant et, à l’écouter,  un ramage rassurant, c’est seulement à ses coups d’ailes qu’on saura s’il peut aller loin, autrement dit. c’est à l’ouvrage qu’on saura de quoi il est capable. Mais il a beau être Zorro, inutile de penser  qu’à lui seul il pourra nous désensabler et on pourra se faire une idée un peu plus juste de ses ambitions à la gueule qu’aura son équipe gouvernementale qui était attendue hier.  Dommage que le nouveau chef de gouvernement, dont le travail  était d’éliminer les essais nucléaires, ne puisse pas apporter dans sa mallette une bombinette pour exterminer cette vermine qui nous ronge jusqu’à l’os.

 

 

 

La Rédaction          

 

Dernière modification lemardi, 14 décembre 2021 00:22

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