Disparus mine de zinc de Perkoa : Faut-il encore y croire ?
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« Le miracle de Perkoa aura-t-il lieu ? » Telle est la question titre que nous nous posions dans notre précédente livraison, au sujet des 8 travailleurs de la mine de zinc de cette localité, portés disparus suite à une pluie diluvienne qui a inondé les galeries dans la nuit du 15 au 16 avril 2022.
Cela fait donc un mois qu’une opération de sauvetage titanesque est mise en branle dans l’espoir de retrouver les 6 Burkinabè, le Tanzanien et le Zambien, qui ont peut-être eu le temps de regagner la fameuse chambre de refuge qui dispose de viatiques et d’oxygène pour tenir pendant un certain temps. Et plus les sauveteurs, mètre après mètre, s’approchent de ce bunker sous-terrain, plus la tension devient palpable.
Depuis lundi les Burkinabè retiennent leur souffle, et les parents des victimes redoublent de prières et d’invocations. Hier dans la matinée, la chambre de tous les espoirs a finalement été accessible, et une équipe gouvernementale ainsi que le procureur du Faso ont pu y descendre pour constater… qu’elle était vide.
On peut aisément imaginer la détresse des familles qui s’accrochaient désespérément à ce mince espoir. Où sont donc les 8 malheureux ? Ont-ils peut-être retrouvé un refuge dans un recoin de la mine, comme continuent de le faire croire les officiels, en l’occurrence le ministre des Mines et des Carrières, Jean Alphonse Somé ? Ou ont-ils été ensevelis comme on peut le penser, raison pour laquelle les corps ne sont pas remontés ?
En tout cas les opérations de pompage d’eau continuent même si, à l’évidence, les familles des victimes de Perkoa ne se font guère d’illusions. Il n’y a qu’à voir, pour s’en convaincre, leurs mines déconfites et leurs sanglots à l’issue de la rencontre avec le comité de crise.
Certes, les opérations de sauvetage doivent se poursuivre jusqu’à ce que les infortunés soient retrouvés morts ou vivants, mais il faut se garder de donner de faux espoirs aux parents, qui à défaut de retrouver leurs proches en vie, espèrent au moins disposer de leurs dépouilles pour des sépultures dignes et pouvoir entreprendre leur deuil.
D. Evariste Ouédraogo
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