Sites aurifères Centre-Nord : Des orpailleurs s’insurgent contre une probable fermeture des lieux

Au nombre des points inscrits à l’ordre du jour de cette rencontre, on peut citer : la mise en place des démembrements de la section dans les communes afin de mieux défendre les intérêts des orpailleurs ; l’impact de la crise sécuritaire sur les activités des orpailleurs dans les mines artisanales et le projet de loi de fermeture temporaire des sites aurifères du pays par le gouvernement. Les échanges ont essentiellement porté sur le dernier point. « Selon les informations qui nous parviennent, un projet de loi sur une fermeture temporaire des sites aurifères artisanaux sur toute l’étendue du territoire national serait en élaboration par le gouvernement et cela, dans le cadre de la lutte contre l’insécurité », a indiqué le président de la section régionale, Karim Ouédraogo, alias Manem Yam Naaba, chef du  canton du Sanmatenga. Il a souligné que les sites d’orpaillage artisanaux ne sont pas épargnés par la crise sécuritaire à laquelle tout le pays fait face depuis quelques années. L’orateur du jour a pris pour exemple le Centre-Nord, dont plusieurs communes ont enregistré la fermeture de leurs sites aurifères en raison des attaques terroristes. « Nous redoutons que la fermeture des sites aurifères aggrave la crise sécuritaire et humanitaire car des milliers de Burkinabè vivent de l’orpaillage et de nombreuses familles de personnes déplacées internes survivent grâce à l’aide de leurs enfants orpailleurs », a expliqué Manem Yam Naaba. Et de préciser qu’une fermeture des sites risque de favoriser l’enrôlement de certains orpailleurs au chômage par des groupes armés terroristes. Au regard de la complexité de la question de l’orpaillage, M. Ouédraogo appelle l’Etat à circonscrire sa mesure de fermeture des sites aurifères aux zones dites « rouges ». Il a invité les orpailleurs du Centre-Nord à soutenir les actions du syndicat national des orpailleurs artisanaux et traditionnels du Burkina Faso dont la première sera une rencontre d’interpellation du gouvernement à la Bourse du travail de Ouagadougou, le lundi 23 mai 2022.

                                       Dieu-Donné Windpouyré Ouédraogo