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Hadj 2022 : Eclairage sur la hausse du coût

A deux semaines du départ des premiers pèlerins burkinabè vers l’Arabie Saoudite, soit hier 6 juin 2022, le ministre des Affaires religieuses et coutumières, Issaka Sourwèma, a donné une conférence de presse à Ouagadougou sur la situation organisationnelle du hadj. Comme entre autres points abordés, les raisons qui justifient la hausse du coût de la présente édition qui, on le sait déjà, a été fixé à 3 047 000 francs CFA. Un montant qui aurait dû être tout autre n’eut été la subvention de l’Etat burkinabè et les négociations entre les différents partenaires (Agences de voyage, Fédération des associations islamiques du Burkina).

 

 

Si en 2018 et en 2019, les candidats burkinabè au hadj ont dû débourser respectivement 2,3 et 2,1 millions de francs CFA afin d’accomplir le 5e pilier de l’islam, à l’édition 2022, après deux années de suspension imputable à la Covid-19, ils devront casquer 3 047 000 pour ce faire. Une hausse qui n’a pas manqué de susciter des questions de journalistes face aux membres du Comité national de suivi du pèlerinage à la Mecque (CNSPM) avec à leur tête le ministre des Affaires religieuses et coutumières, Issaka Sourwèma. « La hausse du coût est due à plusieurs facteurs dont essentiellement l’augmentation de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) au niveau de l’Arabie Saoudite. Elle passe de 5 à 15%, ce qui a eu une répercussion sur les coûts. Il y a aussi les effets induits de la guerre russo-ukrainienne», a expliqué le tout nouveau Secrétaire permanent du Suivi des pèlerinages religieux, Mamadou Sawadogo. Et le ministre Sourwèma d’apporter de l’eau à son moulin : « Les prestations saoudiennes (déplacements, alimentation et d’autres éléments) qui tournaient autour de 250 à 300 000 francs sont de nos jours à 1,2 million voire plus. Si l’on regarde cet accroissement vertigineux, on peut comprendre une guerre de répercussions aussi importante sur le coût du billet ».

A écouter le Secrétaire permanent, le coût global du hadj à cette édition avait été fixé, en réalité, à 3 543 000 francs CFA. «Cela comprenait la possibilité que l’alimentation des pèlerins à la Mecque et à Médine y soit intégrée. Ça représentait quelque chose de 300 000 francs, mais des acteurs ont estimé qu’il est possible que cela ne soit pas un caractère obligatoire. C’est-à-dire qu’en soustrayant ce montant, le pèlerin qui l’a en sa possession dans ces deux villes saoudiennes, pourra choisir ses lieux de restauration. Cela peut lui revenir moins cher que s’il est maintenu dans le gros kit. Donc les négociations entre les agences de voyage, la Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB), ainsi que la subvention de l’Etat, qui est de 800 millions de francs, nous ont permis de réduire ce coût pour obtenir ce qui a été communiqué », a signifié Mamadou Sawadogo. 

A l’issue de l’appel d’offres restreint, c’est la compagnie aérienne de transport Ethiopian Airlines, à travers l’agence Satguru, qui convoiera les 3686 pèlerins burkinabè en terre sainte avec la complicité des 121 agences de voyage habilitées et reconnues par l’Etat burkinabè. Les vols aller sont prévus du 21 au 29 juin tandis que ceux retour ont été programmés du 19 au 28 juillet sauf changement de chronogramme.

Sous l’ère avant Covid, l’Arabie Saoudite accueillait chaque année 2 à 2,5 millions de fidèles musulmans venus du monde entier mais ils ne seront qu’un million cette année.

 

Aboubacar Dermé

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