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Affaire lieutenant-colonel Zoungrana : Quand un avocat dessert son client

Me Paul Kéré Me Paul Kéré

Annoncée comme une conférence de presse des avocats du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana hier jeudi 19 octobre 2022, la rencontre entre quelques sympathisants de l’officier, un de ses avocats, Me Paul Kéré, et les journalistes, s’est terminée en queue de poisson.

 

 

Si la correspondance qui est parvenue à notre rédaction avait pour objet : conférence de presse des avocats du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana1, cela était bien loin de la réalité. En effet, en lieu et place d'avocats annoncés, c’était plutôt un groupe de sympathisants de l’officier, accompagné de Me Paul Kéré, qui s'est adressé aux journalistes. Et la surprise ne se limitait pas là.  Il n’a pas fallu plus d'une dizaine de minutes aux animateurs pour donner leur message. Après la déclaration liminaire lue par Kiswensida Hervé Zoungrana, membre du Mouvement pour la libération du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana, la parole a été donnée aux journalistes pour d’éventuelles questions de compréhension. Alors que tout semblait bien se passer, une réponse de Me Paul Kéré à un confrère de la RTB a provoqué la colère des journalistes qui, à l’unanimité, ont décidé de quitter la salle.

Le casus belli : cette question du confrère de l'avocat : “Je voudrais savoir quel lien il y a entre les organisateurs de cette conférence de presse et le lieutenant-colonel.”

Et Me Paul Kéré de répliquer : “Je ne te vois pas, je ne sais pas à quel organe tu appartiens”. Et l’homme de médias de rétorquer à son tour : “C'est la salle qui est petite, voilà pourquoi vous ne me voyez pas”. Réaction de l’avocat : “Dans ce cas, ta question est inutile et je ne répondrai pas”. Ce qui n’a pas manqué de pousser les journalistes vers la sortie, vidant ainsi la petite salle du Centre national de presse Norbert Zongo. 

Notons que le lieu  s’est révélé exigu pour les journalistes et le bataillon des groupies qui l’ont pris d’assaut. Certains confrères comme l’auteur de la question ont dû suivre l’activité debout, faute de places assises. Et ils étaient encore chanceux puisque d’autres y ont assisté à travers les fenêtres.

 

Sidonie Zinkoné

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