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Installation du président Abdoulazize Bamogo : Le CSC sort enfin de sa léthargie

La cérémonie de prise de fonction du président du Conseil supérieur de la communication (CSC) s’est déroulée le vendredi 23 décembre 2022 à Ouagadougou. Au cours de celle-ci, le président, Abdoulazize Bamogo, nouvellement installé, a indiqué que la crise que vient de traverser le CSC interpelle sur la nécessité de revisiter le dispositif juridique de régulation, afin d’en combler les limites.

 

En rappel, c’est depuis l’année 2021, que le Conseil supérieur de la communication a connu des difficultés de fonctionnement dues à l’empêchement définitif d’exercer de plusieurs membres du collège des conseillers, organe délibérant. Ainsi, la procédure de normalisation du fonctionnement du collège par le remplacement des membres définitivement empêchés avait été entamée par la nomination de nouveaux membres conformément à la loi. Les neufs conseillers étant au complet, ce processus de normalisation de l’organe délibérant qui devrait être parachevé par un décret présidentiel, nommant le président du CSC, a perduré plongeant ainsi l’institution dans une léthargie. La dysfonction qui s’est installée, n’a pas été sans conséquences sur la qualité de la communication médiatique et la cohésion sociale, et sur la crédibilité de l’instance ainsi que sur le personnel de l’institution.

Pour Abdoulazize Bamogo, nouvellement installé, la crise que vient de traverser le CSC  interpelle sur la nécessité de revisiter le dispositif juridique de régulation, afin d’en combler les limites. « Nous devons mettre définitivement l’instance de régulation de la communication à l’abri des aléas politiques. Des réformes sont donc nécessaires, car dans le contexte actuel de crise sécuritaire et de tensions sociales, le rôle de l’instance de régulation de la communication est davantage accru. Pour notre part, nous nous ferons le devoir d’accompagner et de soutenir toute initiative de réformes que le gouvernement pourrait engager dans ce sens », a confié le président du CSC. « Par ailleurs, nous prenons la pleine mesure de l’urgence et du rôle que doit jouer le CSC, non seulement dans la préservation de la paix et du climat social, mais aussi dans les échéances électorales à venir », a-t-il indiqué. A ce sujet, Abdoulazize Bamogo explique que deux défis majeurs sont à relever. Celui de mettre la responsabilité sociale au cœur de l’activité de nos médias et celui de développer une presse professionnelle forte et capable de contrebalancer les opérations de désinformation et les discours de haine particulièrement virulents sur les plateformes numériques. Et de préciser que la responsabilité sociale des médias est un impératif qu’impose le contexte de fragilité politique et de défi sécuritaire. Selon le président, il s’agit d’étudier avec les professionnels des médias, la meilleure posture à adopter face à notre contexte, face à des sujets dont le coût en termes d’effets dévastateurs sur notre société pourrait être trop important comparé à ce qu’on en tire.  

Pour ce qui est du défi à la lutte contre les Fake news et les discours de haine, le président a souligné qu’il nous faut nous appuyer sur une presse professionnelle, forte et responsable. Une presse qui fait un travail journalistique de qualité et qui est capable d’agréger une forte audience à la fois sur les supports classiques et sur les supports numériques. 

 

Harouna Abdoulaye Nass

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