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Société des éditeurs de la presse privée : «Il faut rejoindre les lecteurs où on peut les trouver» (Inoussa Ouédraogo, nouveau président)

Après plus de trente ans d’existence, aujourd’hui, la Société des éditeurs de la presse privée (SEP) a comme président, Inoussa Ouédraogo, directeur de publication de l’hebdomadaire, Bendré. Accompagné de son staff, celui qui remplace à ce poste les journalistes, Edouard Ouédraogo, Norbert Zongo, Boubacar Diallo, Chériff Sy, Lookmann Sawadogo et Boureima Ouédraogo, était dans les locaux de L’Observateur Paalga, le mardi 17 janvier 2023. A l’issue des échanges avec le directeur de publication de L’Obs., le nouveau président a confié que la SEP, a, dans les tuyaux une cérémonie d’hommage dédiée aux acteurs ayant œuvré pour la liberté de la presse.

 

 

La délégation de la Société des éditeurs de la presse privée (SEP) conduite par son président Inoussa Ouédraogo était composée comme suit : le secrétaire général, Abdoulaye Tao de l’hebdomadaire L’Economiste du Faso, le secrétaire à la prospective, Touwendinda Zongo du bimensuel Mutations et du trésorier, Cyr Pahim Ouédraogo du bimensuel Infos Sciences culture (ISC). A l’issue de la trentaine de minutes d’échanges avec le directeur de publication de L’Observateur Paalga, Edouard Ouédraogo, le chef de l’équipe hôte a décliné l’objet de la rencontre. «Nous sommes un nouveau bureau et il était de bon ton que nous venions présenter notre équipe à l’un des fondateurs de la SEP pour bénéficier de ses conseils et bénédictions. Nous avons profité de l’occasion pour lui présenter nos vœux les meilleurs à l’orée de cette nouvelle année», a dit le président de la SEP avant de faire cette confidence : «Nous avons en projet une soirée d’hommage pour ces femmes et hommes qui ont consacré leur vie à la liberté d’expression. Nous pensons qu’il est bon de marquer une halte pour leur rendre hommage. Nous voulons que l’hommage soit national avec l’appui de tous les acteurs, que ce soit les opérateurs économiques, les partis politiques, les acteurs de la société civile, les autorités dirigeantes, tout le monde doit y mettre du sien afin que nous rendions hommage à ces personnes de leur vivant.»

Le moins que l’on puisse dire est que la nouvelle équipe dirigeante de la SEP a du boulot sur la planche. En effet, elle prend les rênes dans un contexte difficile pour les entreprises de presse qui rencontrent ces derniers temps des difficultés liées à la rareté du papier-journal. A cela s’ajoutent d’autres obstacles : «Aujourd’hui, les réseaux sociaux devancent les médias classiques sur un certain nombre d’informations. Il nous faut donc nous adapter en cherchant à rejoindre les lecteurs où on peut les trouver. Nous devons faire en sorte que les lecteurs s’intéressent à nos contenus afin de continuer à vivre en tant qu’entreprises. Un autre défi c’est le piratage. Nos contenus sont à longueur de journée pillés et distribués dans des groupes WhatsApp et sur d’autres plateformes alors que nous vivons de nos productions.

Concernant la rareté du papier, nous avons déjà entrepris des démarches auprès du ministère de la Communication, mais aussi au niveau du Fonds d’appui à la presse privée afin de rendre disponible le papier. En attendant de résoudre ces problèmes, nous pensons que le numérique est aussi une opportunité que nos entreprises devraient saisir. Il nous appartient de travailler en synergie avec les acteurs pour voir dans quelle mesure monétiser le numérique», a énuméré le DP de Bendré.

L’un des souhaits pressants de cette nouvelle équipe est que les autorités jettent un coup d’œil sur le fonctionnement des entreprises de presse, car quand un média met la clé sous le paillasson, c’est la liberté d’expression qui recule. «Il y a certes une subvention qui est servie, mais elle ne répond pas aux réalités du terrain. Nous tenons à attirer l’attention des autorités parce que quand la liberté recule le totalitarisme s’installe. Et ça, ce n’est pas bien pour le développement de notre pays», a soutenu le président du comité de pilotage du Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ).

Notons que la SEP est membre fondatrice du CNP-NZ. Elle est partie prenante des différents ateliers organisés par ce Centre. A cela s’ajoutent les formations régulières au profit de ses membres que sont les patrons de presse.

 

Akodia Ezékiel Ada 

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