Menu
Regard sur l'actualité

Regard sur l'actualité (652)

28e FESPACO : Réponse au mélodrame du maître du palais de Carthage

Rideaux sur la 28e édition de la biennale du plus grand festival du cinéma africain, le FESPACO. Si le président de la Transition du Mali, Assimi Koïta, n’a pu effectuer le déplacement à Ouagadougou pour présider ce 4 mars la cérémonie de clôture du festival aux côtés de son homologue burkinabè, Ibrahim Traoré, la leçon sur le panafricanisme qu’aurait pu donner ces prosélytes du sankarisme, est venue de là où on l’attendait le moins : le premier prix du festival, l’Etalon d’or Yennega.

En savoir plus...

Présidentielle nigériane: Un « parrain » au palais d’Aso Rock

Quelque quatre jours après la présidentielle du 25 février 2023, la fumée blanche s’est enfin élevée au-dessus du siège de la Commission électorale (INEC). Le Nigeria, première puissance économique de l’Afrique de l’Ouest, a un nouveau président, en la personne d’Asiwaju Bola Ahmed Tinubu (70 ans). Une victoire remportée dès le premier tour, contrairement à ce que nous avons malencontreusement écrit dans notre éditorial d’hier.

94 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes. 8,8 millions de personnes ont décidé d’accorder leur confiance au candidat du parti au pouvoir, All congressives congress (APC), qui s’octroie le ticket d’Aso Rock avec 37% des suffrages exprimés. Il devance ainsi son principal challenger de l’opposition, Atiku Abubakar du People’s democratic party (PDP), qui arrive deuxième avec 29% des voix, suivi de Peter Obi du Labor party (25%), qui aura été la grande révélation de ce scrutin, jugé comme le plus disputé depuis le retour à la démocratie en 1999.

Quand bien même la journée électorale de samedi dernier se serait déroulée dans le calme, malgré les retards enregistrés ici et là dans l’ouverture dans certains bureaux de vote, nombreux sont ceux qui ont crié déjà à la fraude dès l’annonce des résultats. Les deux principaux challengers du vainqueur ont même appelé à la reprise du scrutin.

Mais on espère que ce concert de dénonciations se fera entendre auprès des institutions en charge du règlement du contentieux électoral et non, comme on pourrait le craindre, dans ce pays où la moindre étincelle peut provoquer un immense brasier.

Mais pour le moment, finie l’ère de l’ex-général de président, Muhammadu Buhari, qui après deux mandats n’a pas pu se représenter, et place à son successeur et camarade de parti, Bola Tinubu, qui réalise enfin une ambition nourrie depuis une très longue date.

Homme d’affaires prospère, ancien gouverneur de l’Etat de Lagos entre 1999 et 2007, faiseur de rois, le nouveau président nigérian a parfois fait l’objet d’accusations de corruption mais sans que sa culpabilité ait été prouvée pour un tribunal.  C’est donc un homme ayant blanchi sous le harnais de la politique et des affaires qui  dépose enfin ses pénates au palais présidentiel.

Même si ce septuagénaire arrive au pouvoir grâce à l’onction populaire, des préjugés négatifs lui collent à la peau, en témoignent ses sobriquets peu flatteurs. En plus du « parrain », on l’appelle également « chef », « boss », autant de surnoms qui en disent long sur la personnalité du nouvel homme fort du Nigeria.

Mais plus que sa réputation, c’est surtout la concrétisation de ses promesses de campagne que ses compatriotes attendent.

Et il faut dire que les chantiers sont aussi nombreux que complexes. En effet, le « parrain » hérite d’un pays dont l’économie tourne au ralenti depuis de nombreuses années et qui est confronté depuis quelques mois à une pénurie d’argent liquide. A cela s’ajoute la pauvreté  qui continue de gagner du terrain dans ce pays de près de 220 millions d’habitants et qui sera le troisième Etat le plus peuplé au monde en 2050.

Le Nigeria, c’est aussi cette Nation de paradoxes puisque bien que premier producteur africain de pétrole, il est régulièrement confronté à des pénuries de carburant alors que la rente pétrolière entretient une chaîne de corruption, aussi bien dans l’administration publique que dans la haute hiérarchie militaire.

Autres défis et non des moindres qui attend le successeur de Buhari : la lutte contre les attaques des groupes armés comme Boko Haram dans le Nord-Est et les exactions des gangs criminels qui sévissent dans les grandes métropoles.

Ce n’est donc pas d’une sinécure qu’hérite Bola Tinubu mais de travaux herculéens alors que sa santé, selon certains de ses contempteurs, serait chancelante.

 

Hugues Richard Sama

En savoir plus...

Election présidentielle au Nigeria : Qui pour succéder à ‘’Baba go slow ’’ ?

 

Faites vos jeux. Rien ne va plus. La campagne électorale est close. 94 millions de Nigérians sont appelés à faire parler les urnes pour désigner le successeur du président Muhammadu Buhari, le 25 février 2023. Qui d’Atiku Abubakar du Parti démocratique populaire (PDP), de Bola Ahmed Tinubu du Congrès des progressistes (APC) ou de Peter Obi du Parti des travaillistes (LP) aura les faveurs des électeurs ?

En savoir plus...

51 militaires tués à Déou-Oursi : La première vraie épreuve du capitane Traoré

Les Cassandres, qui n’ont jamais bonne presse, avaient donc raison : le temps mis pour rendre public le bilan ne présageait rien de bon. C’est en effet quatre  jours après l’embuscade dont a été victime une unité militaire entre Déou et Oursi dans la province de l’Oudalan que les premiers chiffres officiels ont été annoncés hier lundi 20 février 2023 par l’état-major général des armées.

En savoir plus...

François en RDC : Le pape des pauvres au pays des damnés

Initialement attendu en  juillet dernier mais contrarié par  la maladie (on a beau être le successeur du Christ, on n’en demeure pas moins aux ennuis de santé), le pape François arrive aujourd’hui mardi 31 janvier 2023 en République démocratique du Congo (RDC). D’où il se rendra au Soudan du Sud trois jours plus tard.

En savoir plus...
S'abonner à ce flux RSS