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Appel à manifester de l’opposition guinéenne : Que nous réserve ce premier lundi de l’année ?

 

Elle l’avait promis, elle veut passer aux actes ! La coalition de l’opposition guinéenne baptisée les Forces vives de Guinée (FVG) a non seulement réaffirmé ne plus reconnaître les autorités gouvernementales en place, mais aussi elle appelle à une manifestation pacifique dans les rues de Conakry ce 6 janvier.

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Législatives au Sénégal : Audace présidentielle contre témérité oppositionnelle

 

Les votes aux élections législatives anticipées au Sénégal se sont déroulés hier dans un calme plat. Une ambiance qui a contrasté avec le climat délétère qui a marqué la campagne électorale et fait craindre le retour des vieux démons.

 

En effet, la campagne a été jalonnée d’actes de violence perlée qui ont entraîné la destruction de QG de campagne, des blessures par couteaux, 81 interpellations, des appels à la vengeance mais aussi au calme.

 

Il faut croire que ce sont ces voix modérées qui ont été entendues et qui valent aux Sénégalais d’avoir voté dans la sérénité. Pourvu que cela perdure à l’annonce des résultats dont les premières tendances sont attendues ce 18 novembre, tandis que le décompte final devrait être annoncé dans une semaine.

 

Entre l’audace présidentielle d’un Diomaye Faye qui a dissous la précédente Assemblée nationale, et la témérité oppositionnelle de Macky Sall, qui veut prendre sa revange dans ce scrutin anticipé aux allures d’un second tour de la présidentielle de mars dernier, qui triomphera ? De fait, la volonté du président Faye de se donner tous les moyens institutionnels d’une réforme audacieuse de l’Etat sénégalais, jure avec les soubresauts de survie politique d’anciens caciques du système, téméraires et revanchards, comme Macky Sall depuis son exil marocain.

 

Sans devancer l’iguane dans l’eau, plus d’un observateur de l’échiquier politique sénégalais estime que des 41 listes en compétition, celles de la coalition PASTEF du duo Diomaye Faye /Ousmane Sonko ont de bonnes chances de l’emporter, continuant ainsi de surfer sur la popularité réelle de ces jeunes loups aux idées révolutionnaires qui, en moins de 3 ans, se sont fait adoptés par la majorité des Sénégalais.

 

 Par ailleurs, leurs opposants, durant la campagne électorale ont montré qu’ils n’étaient d’accord que sur la dénonciation de la politique du président actuel et de son Premier ministre. Pour le reste, leur égo de vouloir être calife à la place du calife y compris contre leurs alliés d’hier et d’aujourd’hui reste vivace. On en voudrait pour preuve, l’existence de 3 coalitions des partis de l’opposition. L’ancien président Macky Sall, pour ces législatives, dirige la coalition Takku Wallu Sénégal ; il a été impossible de s’entendre avec son ancien dauphin et ancien Premier ministre qui a créé une autre coalition, le Jamm ak Njarin ; l’ancien maire de Dakar, par ailleurs ancien Premier ministre, cornaque le regroupement Samn sa Kaddu. Et l’on oublie le regroupement que pilote l’actuel maire de Dakar, Barthélémy Diaz.

 

Cette multiplication de coalitions dans l’opposition, synonyme d’éparpillement des voix de leurs électeurs, renforce les analyses qui subodorent que la coalition au pouvoir pourrait facilement remporter les 83 sièges sur 165 dont elle a besoin pour être majoritaire au parlement. L’audace présidentielle de la dissolution de l’Assemblée nationale pour des législatives anticipées pourrait donc réduire à sa plus simple expression la témérité de ses opposants qui se sont illustrés dans des tirs de barrage groupés contre les réformes que veut mettre en œuvre le nouveau pouvoir. Elles portent notamment sur la création d’un poste de vice-président, la justice ou la suppression d’institutions jugées budgétivores.

 

Fin de suspense sous huitaine avec l’annonce des résultats définitifs. Notons que 1100 observateurs des organisations de la société civile sénégalaise et 90 autres de la CEDEAO ont été déployés pour attester du bon déroulement de ce scrutin aux grands en jeux pour le Sénégal.

 

La rédaction

 

 

 

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Présidentielle américaine: Et c’est parti pour 4 nouvelles années de «Trumperies» !

On pensait qu’après la défaite d’Hillary Clinton face à Donald Trump en 2016, les Américains essaieraient cette fois-ci une femme. C’est encore raté. Donald Trump n’aura fait même qu’une bouchée de Kamala Harris alors que les instituts de sondage annonçaient un scrutin serré où les candidats républicains et démocrates se tenaient dans un mouchoir de poche. Il n’en fut rien. Les fameux «swing states» comme la Caroline du Nord, la Georgie et le Pennsylvanie,  qui décident généralement du sort de la présidentielle, ont tous basculé très rapidement pour Trump, mettant fin à tout suspense. Le milliardaire new-yorkais s’est même permis de remporter le suffrage populaire, chose qu’il n’avait pu réaliser lors de sa première élection. Et cerise sur le gâteau pour son camp, les Républicains reprennent le contrôle du sénat. c’est une véritable vague rouge qui a déferlé sur les Etats-Unis d’Amerique, partout l’Eléphant a barri et l’Ane a mordu la poussière. ( Ces animaux sont les symboles respectifs des deux partis).

Cette défaite des Démocrates est avant tout celle des sondeurs qui, une fois de plus, n’ont rien vu venir dans leur labyrinthe de chiffres  alors qu’ils disaient avoir tiré les leçons du scrutin de 2016 et avoir corrigé leurs méthodes en intégrant de nouveaux paramètres. Le vote caché pro-Trump semble être la clé de leur insuccès. C’est  la preuve qu’une enquête d’opinion demeure une jauge imparfaite malgré le caractère scientifique qu’on veut lui donner.

Retour gagnant donc pour l’ancien animateur de la télé-réalité The apprentice, touché mais jamais coulé.  Après Grover Cleveland à la fin du XIXe siècle, mister Trump sera le deuxième président a avoir récupéré son fauteuil quatre ans après en avoir été éjecté, ou du moins «viré» pour reprendre son expression fétiche quand il était le roi de la télé.

Avec la majorité des grands électeurs dans son escarcelle (il en avait 277 hier contre 224 pour son adversaire au moment où nous mettions sous presse et alors  qu’il restait encore quelques Etats qui n’avaient pas encore livré leur verdict), il ne reste plus qu’à Donald Trump quelques formalités pour reprendre son fauteuil dans le Bureau ovale, sauf si la justice le rattrapait entre-temps. Le champion du Grand old party est sur le coup de plusieurs  procédures judiciaires, notamment pour l’affaire Stormy Daniels, du nom de cette star du porno dont Donald Trump aurait voulu acheté le silence et pour ses tentatives d’inverser les résultats de la présidentielle perdue face à Joe Biden. La plupart de ces procédures ont été gelées  le temps de l’élection présidentielle et avec ce résultats beaucoup d’experts estiment que nombre de ces dossiers sales seront enterrés et avec les honneurs de la République.

La première étape après les votes  le 5 novembre 2024 est la certification des résultats par chaque Etat. Le 17 décembre prochain, les 538 grands électeurs vont se réunir pour  voter  le vainqueur qui sera celui qui récoltera au moins 270 voix. Le 6 janvier 2025, le Congrès devra ensuite se réunir  en session conjointe pour compter les votes du collège électoral. Ironie du sort, c’est le vice-président (en tant que président du sénat), en occurrence donc Kamala Harris qui doit présider cette séance qui va donner l’onction parlementaire à l’élection de son adversaire. Autant dire prononcer sa propre oraison funèbre électorale.

Ce sera finalement le 20 janvier que Donald Trump prêtera serment pour entrer officiellement dans ses fonctions comme 47e président du pays de l’Oncle Sam. Son colistier James David Vance deviendra à 40 ans l’un des plus jeunes vice-président de l’histoire de l’Amérique.

La candidate démocrate a-t-elle payé son entrée tardive  en campagne puisqu’elle a dû remplacer au pied levé  Jo Biden dont l’âge, les trous de mémoire et les bourdes avaient fini par devenir des boulets pour ses soutiens, sans oublier son bilan économique peu reluisant qui a, dans une certaine mesure, plombé la campagne de sa vice-présidente ? A moins que le fait d’être non seulement femme mais noire  (elle est née d’un père Jamaïcain et d’une mère indienne) n’ait constitué un obstacle rédhibitoire pour l’ancienne procureure.

Quoi qu’il en soit, cette campagne et cette élection aura révélé une Amérique fracturée sur de nombreuses questions de société comme l’avortement, l’immigration, les soins de santé et les questions économiques. Car c’est avant tout ces sujets domestiques qui déterminent le choix de l’électorat plus que les grandes questions internationales qui sont presque absentes du débat.  Tout au plus, les rivalités avec la Chine, le conflit israélo-palestinien, l’OTAN et la guerre en Ukraine ont-ils constitué les principaux thèmes internationaux de cette campagne.

Sur l’Ukraine, Trump a promis de faire taire les armes en 24h sans qu’on ne sache trop comment il va s’y prendre  avec son «ami» Poutine et à quel prix pour l’Ukraine.

L’OTAN? La doctrine trumpienne est que chaque Etat doit casquer pour sa propre défense et que l’Amérique cesse de cracher au bassinet.

Quant à l’interminable guerre fratricide entre Israéliens et Palestiniens, avec la dernière résurgence depuis plus d’une année maintenant, une chose est sûre, Benyamin Netenyahou qui est l’un des premiers dirigeants à avoir félicité Donald Trump peut compter sur son soutien indéfectible. Ce retour triomphal à Washington constitue presque un chèque en blanc pour l’époux de Melania pour faire tout et certains le craignent, n’importe quoi.

Et l’Afrique dans tout ça ? Comme toujours, elle a été royalement ignorée tout au long de ces mois de campagne et on ne voit pas trop ce qui pourrait changer avec le retour du bientôt octogénaire aux cheveux peroxydés. Tout au plus pourrait-on s’attendre à une remise en cause de programmes tels le Compact ou  la Loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA) qui abolit depuis 2000 les droits d’importation aux USA de produits fabriqués dans un certain nombre de pays d’Afrique subsaharienne et qui expire normalement en 2025 .

Pour le reste, le Berceau de l’humanité demeure un ramassis de «pays de merdes» dont Donald Trump parlait lors de son premier passage à la Maison-Blanche.

Autant dire que l’Afrique et le monde sont encore partis pour quatre ans de «Trumperies» dont on se demande dans quel état elles vont laisser l’Amerique.

Au moins avec cette victoire sans bavure, la paix sociale est sauve puisqu’en cas de défaite de leur gourou, il y avait des risques que les «trumpistes» se fassent entendre (encore) violemment. Qui plus est, avec Trump à la tête de la première puissance économique mondiale,  on sait déjà à qui on a affaire et à quoi s’attendre : comme un éléphant  dans un magasin de porcelaine, ça va faire des dégâts!

 

Hugues Richard Sama

 

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Bonne gouvernance en Afrique : Les mauvaises notes de la Fondation MO

C’est un rapport qui est attendu depuis maintenant 18 ans, comme le sont d’autres du genre à l’image du rapport sur la liberté de la presse dans le monde, le rapport du développement humain du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et le rapport mondiale de Human Rights Watch sur les pratiques et tendances en matière de droits humains.

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Campagne législatives et Sénégalais du Liban : Un rapatriement politiquement opportun

 

L’armée israélienne n’arrête pas de pilonner les refuges, les caches d’armes et les tunnels présumés appartenir au Hamas et au Hezbollah à Gaza ainsi qu’au Liban. Des attaques avec leur lot d’énormes dégâts collatéraux sur les populations civiles. Mais le peuple palestinien et ses soutiens ne s’en laissent pas conter, même si la réalité du terrain ne laisse l’ombre d’aucun doute.

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Santé du président Camerounais : Taisez vous, y a rien à dire

 

C’est une rengaine, qui va et qui vient, repart et réapparaît depuis 20 ans maintenant. Il suffit, pour cela, que le président camerounais, qui a officiellement plus de 93 ans, soit parti en long voyage ou qu’il ne paraisse pas en public un bon moment.

 

Il en a été ainsi tout au long de la semaine dernière, où dans le Cameroun, et même au-delà, la rumeur de son décès a envahi la toile, les chaumières et les ondes de radios peu professionnelle au point que le ministre de l’Administration territoriale a dû pondre un communiqué, mercredi dernier, pour interdire tout débat sur le sujet : « Depuis un certain temps, des personnes sans scrupules inondent les médias et les réseaux sociaux de nouvelles mensongères sur l’état de santé du président de la République. Ces élucubrations ont pour objectifs malsains de perturber la quiétude des Camerounais, semer la confusion et le doute dans les esprits en vue d’installer le pays dans l’incertitude. »

 

C’est, entre autres, des mots forts employés dans le communiqué du MAT, lequel faisait suite à 2 autres diffusés par le ministre directeur du cabinet civil et par le ministre de la Communication porte-parole du gouvernement. 3 communiqués en l’espace d’une semaine, cela en dit long sur la peine des autorités de Yaoundé à stopper les folles rumeurs sur la présumée disparition de Paul Biya.

 

Pourquoi tant d’efforts à la limite de la frénésie pour imposer une omerta sur un sujet aussi crucial ? « Le chef de l’Etat est la Première institution de la République. De ce fait, les débats sur son état relèvent du domaine de la sécurité nationale », précise le communiqué du MAT. C’est justement à cause de l’importance du statut de Paul Biya que les Camerounais sont friands de conjectures sur sa santé, lui rétorquent les distilleurs de rumeurs. Ils veulent plus que les communiqués ministériels pour se convaincre que cette nouvelle absence prolongée de leur président ne vient pas confirmer l’état de vieillesse avancée du nonagénaire.

 

Ils ont des raisons de s’inquiéter, ceux qui scrutent l’horizon politique du Cameroun. En effet, le président du Sénat, Marcel Niat Njifenji, le dauphin constitutionnel de Paul Biya, qui aura 90 ans le 26 octobre prochain, n’est pas en forme pour prendre les rênes du pouvoir. Il montre des « signes de fatigue avancée, d’incapacité physique », selon plusieurs observateurs de la scène politique camerounaise. Au demeurant, le président du Sénat a été longtemps absent du pays entre décembre 2023 et mars 2024, pour des raisons de santé. Dès lors, ont-ils tort ces analystes qui stigmatisent le régime de Paul Biya comme une ‘’douce autocratie’’ avec à la manœuvre au sommet de l’Etat des ‘’dinosaures en voie d’extinction’’ ? Non.

 

Qu’arriverait-il si le président camerounais n’était plus en mesure d’assurer ses fonctions au moment où son dauphin constitutionnel est lui aussi quelque peu impotent ? Une succession à problèmes serait-elle, comme qui dirait, en téléchargement au pays d’Amadou Ahidjo, lui qui avait eu la sagesse de passer volontairement la main à un certain Biya en 1982 ?

 

On attend d’être démenti par la réapparition publique d’un ‘’fantôme qui vous salue’’ et vous ‘’donne rendez-vous dans 20 ans’’, pour ses funérailles.

 

La rédaction 

 

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Marc Batassang, artisan cordonnier: L’homme qui chausse Iron Biby

Si on sait combien de poulets mange Iron Biby par jour, 6 à 9 gallinacés, l’on ignore cependant la pointure de « l’homme le plus fort du monde ». Pour le savoir, nous sommes allés à la rencontre de celui qui chausse le champion. Préférant être appelé artisan plutôt que cordonnier, Marc Batassang confectionne des paires portées aussi bien par de simples citoyens que par des personnalités qui ont leurs habitudes à l’Atelier du Sahel, sis à Bobo-Dioulasso.

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Complot présumé de coup d’Etat au Bénin : Olivier Boko et Oswald Homéky formellement inculpés

Le mercredi 23 septembre dernier, une annonce a fait bondir plus d’un béninois de sa chaise. En effet, ce jour-là, le procureur de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) a fait part d’un complot contre le président, Patrice Talon.

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79e Assemblée générale de l’ONU : Consensus pour 2 sièges permanents au Conseil de sécurité pour l’Afrique

Ouverte le 10 septembre dernier, la 79e Assemblée générale de l’ONU tire vers sa fin. Si sur sa forme et sa durée, elle ressemble bien à tant d’autres Assemblées des Nations unies, son format et son contenu dénotent d’une singularité qui pourrait bien en faire une rencontre historique.

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