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Attaque à Baroua (Niger): Le gouvernement rassure, Boko Haram terrorise

Encore une nouvelle attaque au Niger, pris entre deux feux. Si ce n’est pas l’Etat islamique dans la région de Tillabéry , c’est Boko Haram dans la région de Diffa, qui sèment la désolation à tout vent.

A peine les larmes versées sur la quarantaine  de civils massacrés le 16 août dernier dans le village de Darey-Daye ont-elles séché que le pays est de nouveau frappé par un deuil.

En effet, dans la nuit du mardi 24 au mercredi 25 août 2021, 16 soldats nigériens ont péri dans une attaque à Baroua dans le sud-est du pays proche du Nigeria. Au moins 9 autres ont été blessés au cours de cet assaut sanglant mené par la secte islamiste Boko Haram.

« Côté ennemis, une cinquantaine de terroristes ont été neutralisés et une quantité importante d’armes et de munitions de différents calibres saisie», selon le ministre de la Défense, Alkassoum Indatou.

Cette énième attaque, la première après le retour des déplacés qui avaient fui les violences aveugles, sonne comme un avertissement à tous ceux qui souhaiteraient rentrer au bercail.

Entre juin et juillet, les autorités nigériennes ont en effet mis en œuvre une opération de reconduite de plus de 25 000 personnes à destination de 19 villages dont justement Baroua.Cette initiative gouvernementale résulte d’une promesse de campagne du président Mohamed Bazoum  et a été menée tambour battant sur fond de communication rondement menée. « Compte tenu de l’évolution positive de la situation (sécuritaire) sur le terrain, le gouvernement a décidé de donner son feu vert aux populations déplacées pour retourner dans leurs villages d’origine», affirmait  le gouverneur de la région de Diffa, Issa Lémine, qui accueillait les premiers arrivants à Baroua. Le gouvernement propose donc et rassure, mais Boko Haram dispose et terrorise.

Au-delà de la perte des 16 soldats, c’est un véritable coup dur que la secte assène au gouvernement nigérien et un pied de nez au nouveau président, qui voulait faire du retour des déplacés un symbole de la reconquête du territoire. Il faut craindre que malgré les assurances données, les quelque 130 000 déplacés qui attendent encore de rentrer hésitent avant de revenir dans leur patelin. Il faut craindre davantage pour l’avenir sécuritaire tout simplement du Niger et de ses deux voisins, le Mali et le Burkina, avec le retrait le week-end dernier de la moitié des effectifs tchadiens, soit 600 hommes qui avaient été déployés dans la zone dite des 3 frontières.

 

Hugues Richard Sama

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Des réfugiés afghans en Ouganda ? : L’oncle Sam assure sa sécurité loin de ses frontières

 

C’est une sollicitation pour le moins surprenante : Les Etats-Unis, pour ne pas dire la toute-puissante Amérique, qui demandent à une république bananière comme l’Ouganda de Yoweri Museveni d’assurer ses arrières en matière de sécurité. C’est en tout cas ce à quoi donne à penser l’administration Biden qui a demandé au gouvernement Museveni d’accueillir temporairement des Afghans qui fuient leur pays depuis la prise de Kaboul par les insurgés talibans. Le hic, c’est que ces émigrés malgré eux ne demandent pas à venir en Afrique, mais plutôt à aller aux Etats-Unis.

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C’est un grand pas que vient de faire la justice malienne dans le dossier de la disparition du journaliste Birama Touré. En effet, selon le correspondant de RFI à Bamako, Serge Daniel, « le général de division Moussa Diawara, ancien directeur de la sécurité d’Etat (service de renseignements), a été inculpé et placé sous mandat par le tribunal de la Commune 4 de Bamako pour complicité d’enlèvements et de séquestration » dans cette affaire.

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C’est un procès emblématique, s’il en est, qui s’est ouvert hier  à Porto Novo, la capitale administrative du Bénin. Joël Aïvo, l’un des candidats recalés de la dernière présidentielle, répond devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) des accusations d’« atteinte à la sureté de l’Etat et blanchiment de capitaux». Il avait été arrêté, on se rappelle, le 15 avril 2021, 4 jours après l’élection présidentielle controversée qui a vu la victoire de Patrice Talon pour un deuxième mandat à la tête du Bénin.

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Libération de Madjoari : Encore un mousseur de bière !

 

Plutôt que de s’occuper de leurs femmes la nuit venue, c’est à croire qu’il y a des Burkinabè qui n’ont rien d’autre à foutre que de débiter leurs salades dans les réseaux sociaux. C’est à se demander s’ils n’ont rien d’autre à faire de la matière qui leur tient lieu de cervelle que pontifier, injurier ou s’amuser de tout et de rien. 

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Constitution du 2 juin 1991 : 30 ans et plusieurs charcutages plus tard…

 

La constitution burkinabè a eu  30 ans le  mercredi 2 juin 2021. Le Centre pour la gouvernance démocratique a voulu marquer  cet événement par une conférence publique sur le thème: «Trente ans après le renouveau démocratique : comment repenser les institutions à partir de nos valeurs». Les trois panélistes, Luc Marius Ibriga, Albert Ouédraogo et Abdoul Karim Sango  ont été unanimes sur les limites de la loi fondamentale qui subit les coups de boutoir incessants  des autorités qui ont fini par la désacraliser.

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Jupiter est en colère et Bamako tremble, ne sachant trop s’il va devoir subir ses foudres : en effet, le président français, Emmanuel Macron, ne décolère pas depuis que le vice-président de la Transition malienne, le colonel Assimi Goïta, a contraint à la démission le Président Bah N’Daw et le Premier ministre Moctar Ouane.

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