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Coronavirus : Un premier décès au Burkina

La pandémie du Covid-19, qui a déjà emporté plus de 8000 personnes à travers le monde, a fait son premier mort au Burkina dans la nuit du 17 au 18 mars 2020. Selon les informations données par le coordonnateur national de la riposte à l’épidémie, Le Pr Martial Ouédraogo, il s’agit d’une dame de 62 ans, diabétique, arrivée tardivement à l’hôpital dans un « état comateux ». Par ailleurs le nombre de malades est  passé de 20 à 27 avec un premier  cas enregistré dans la capitale économique, Bobo-Dioulasso.  Ce point de la situation a été fait hier par l’infectiologue en compagnie du ministre de la Communication, Rémis Fulgance Dandjinou.

 

 

 

2  cas le 9 mars ; 7 le 14 ; 15 le lendemain; 20  le 16 mars. Et maintenant  27 personnes infectées. Petit à petit le  coronavirus  tisse sa méchante toile au Burkina. Une situation critique qui a sans aucun doute poussé le gouvernement à mieux coordonner sa communication, jugée parfois boîteuse par plus d’un. Désormais les autorités feront un point journalier de la situation à 10h au Service d’information du gouvernement (SIG).

Pour le premier rendez-vous avec les journalistes, le coordonnateur national de la riposte à l’épidémie, le Pr Martial Ouédraogo, avait consigné sur ses notes beaucoup de mauvaises nouvelles : outre le nombre de cas, qui s’est accru de 7 nouvelles infections, faisant passer le décompte à 27 malades (15 femmes et 12 hommes), le pays vient de compter son premier décès causé par la maladie ; il s’agit selon le premier responsable de la riposte au virus à couronne, d’une dame de 62 ans qui était arrivée tardivement à l’hôpital de Tengandogo dans un « état comateux », mais qui en plus avait déjà un tableau clinique lesté d’un diabète. Faisant partie des rares cas qui nécessitaient une réanimation, elle  a rendu l’âme dans la nuit du 17 au 18 mars. Si les conférenciers n’ont pas voulu piper mot de l’identité de la défunte, il s’agit, selon de nombreuses informations, de la députée de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), Rose Marie Konditamdé, décédée le même jour.

Par ailleurs, 231 personnes ont été identifiées comme ayant été en contact avec les diagnostiqués positifs. 90 d’entre elles sont sorties du confinement après 14 jours d’observation et 141 autres sont toujours en cours d’observation. L’on a aussi appris que 5 prélèvements sur  des cas suspects sont en attente de résultats.

Quid des personnes qui ont déjà vaincu la bête ? Selon le Pr Ouédraogo, si l’état de certains internés évolue dans le bons sens, il est encore trop tôt pour parler de rémission. C’est après deux négativations que la guérison peut être prononcée, un processus qui est en cours. Et le médecin de préciser que le temps mis à guérir varie d’un malade à l’autre, tout dépendant, selon lui, des capacités immunitaires de l’individu infecté.

L’infectiologue a tenu a rassuré l’opinion sur la capacité du Burkina à faire face à la pandémie. « A ce jour nous ne sommes pas débordés », a-t-il répété, rappelant que,  dans 80% des cas, le malade ne présente pas de signes graves. Certains des 27 patients sont d’ailleurs, a-t-il indiqué, traités à domicile. Pour les très rares cas qui nécessitent une réanimation du patient, il a assuré que l’hôpital de Tengandogo dispose de suffisamment de respirateurs artificiels pour répondre à un éventuel  besoin. Concernant le diagnostic, le centre de Bobo sera, a-t-il annoncé, appuyé par un autre très prochainement à Ouagadougou.

Pour faire face à cette pandémie qui n’épargne pas non plus le personnel soignant, puisque selon le coordonnateur de la riposte nationale sa propre équipe enregistre des contaminations, certains estiment que le gouvernement, comme d’autres de par le monde, devrait prendre une mesure drastique : la fermeture des frontières, notamment aériennes.

Pour Rémis Dandjinou, « ce n’est pas que le Burkina ne veuille pas fermer ses frontières ». Il a précisé qu’un point régulier de la situation est fait, et en fonction de l’évolution de la pandémie, le pays pourrait être amené à changer son fusil d’épaule. A ce titre le comité de gestion, réunissant notamment les ministres concernés et les partenaires techniques et financiers, est chargé de faire des propositions qui seront transmises au Conseil des ministres.

 

Hugues Richard Sama

 

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