Gouvernance Roch : « Aujourd’hui, ils font pire qu’avant » (Etienne Traoré)
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Professeur de philosophie morale et politique, syndicaliste dans une autre vie et ancien député sous la bannière du PDP/PS, le parti fondé par le Pr Joseph Ki-Zerbo, décédé en décembre 2006, Etienne Traoré est aujourd’hui de la majorité présidentielle, par le truchement de son parti Burkina Yirwa, suite à sa mémorable bagarre de leadership avec Philippe Ouédraogo autour du PDS-Metba, qui s’est terminée devant les tribunaux en faveur du second. Un autre pan important de son parcours est qu’il a été proche de Blaise Compaoré, même si cette complicité a fait long feu. Aujourd’hui, c’est un homme visiblement désabusé par la situation politique nationale, mais qui n’a pas perdu sa verve, qui nous a reçus à son domicile sis derrière le Bumigeb, à quelques encablures de l’échangeur de l’Est.
Vous étiez parti, c’était en septembre 2016, pour des soins à l’étranger. Aujourd’hui, comment se porte le professeur de philosophie morale et politique que vous êtes ?
J’étais effectivement allé en Tunisie mais mon séjour n’a servi à rien. Ils m’ont fait des examens et n’ont rien trouvé. Il y a un gars qui a trouvé juste de quoi vendre ses médicaments. Ils m’ont fait rester encore deux semaines, juste pour que je paie la chambre. Je tiens à préciser que ce n’était pas moi qui payais, c’était l’Etat. Je n’ai pas demandé à partir. Un jour, j’étais chez moi et l’on est venu me dire que je devais aller en Tunisie. Tout était préparé à mon insu. Finalement, après un mois, je suis revenu pour me soigner avec d’autres produits. Et c’est ici que j’ai trouvé la guérison. Maintenant, je me porte bien. Je me repose et, bientôt, je vais aller au village pour rendre visite aux parents que je n’ai pas vus depuis un an, compte tenu de mon état de santé.
La philosophie morale et politique, c’est quoi en français facile ?
Il y a plusieurs auteurs qui ont établi des systèmes de gouvernance politique comme la démocratie, l’anarchie, etc. Il faut expliquer ce que c’est. Il y a aussi certains qui ont fait des théories au niveau de la morale : qu’est-ce qui est bien ? Qu’est-ce qui n’est pas bien ? Que faut-il faire ? Que ne faut-il pas faire ? Toutes ces théories ont fait l’objet d’un enseignement qu’est la philosophie morale et politique.
Que devient votre parti, Burkina Yirwa, créé après votre départ du PDS/Metba ?
Pendant que j’étais malade, les autres se débrouillaient comme ils pouvaient. Mais depuis que je suis revenu, nous tenons régulièrement nos réunions. On essaie de relancer le mouvement et comme je le disais plus haut, je vais bientôt aller au village pour relancer le parti dans la région. Il faut absolument qu’on soit présent aux prochaines élections.
Aux municipales passées, vous avez quand même eu une quarantaine de conseillers !
Oui ; et nous avons raté la mairie de Bondokuy à quelques voix près. C’était dû aussi au manque de moyens. Contrairement à d’autres, nous n’avions pas d’argent pour corrompre les électeurs.
Du temps de Blaise Compaoré, vous aviez été nommé Inspecteur général d’Etat et aviez été congédié quelque temps après. Quel en était le casus belli ?
Je me rappelle qu’il y avait d’abord eu des malentendus dès le coup d’Etat, avec la mort de Thomas Sankara. La nuit du putsch, je n’étais pas à la maison. J’ai passé la nuit en ville. Ceux qui en sont les auteurs ont voulu que je rédige leur déclaration. Je ne savais même pas que Sankara était mort. Ce n’est que le lendemain que j’ai appris l’horrible nouvelle, quand on est venu me chercher pour rencontrer Blaise Compaoré au Conseil de l’Entente (Ndlr : bastion du pouvoir depuis la Révolution). Sur place, j’ai trouvé ce dernier en survêtement, et il n’était pas triste du tout, contrairement à ce qu’il disait ou laissait penser. Il rassurait les uns et les autres que la Révolution allait se poursuivre. J’ai été mis devant le fait accompli. Je ne voulais pas faire partie du gouvernement. Je tenais surtout à ce qu’il y ait une direction politique de la Révolution différente de celle du gouvernement. Ils m’ont obligé à prendre l’Inspection générale. J’ai donc dit que dans ce cas, il fallait commencer par là où il y avait beaucoup d’argent en jeu, notamment les Finances, qui avaient prévu d’organiser une foire. J’ai vu que c’était de la bouillabaisse et que c’était juste pour se remplir les poches. J’ai dit au président Compaoré que ce n’était pas normal. Il n’était pas content de ma remarque, le ministre Frédéric Korsaga étant un de ses amis. Je restais en effet convaincu que si on veut faire la Révolution, on la fait, même si c’était à l’encontre de ses amis. De ce point de vue, je pensais faire mon travail. Eux n’appréciaient pas du tout et, quand ils ont eu l’occasion, en 1989, ils m’ont éjecté. D’ores et déjà sachant que je n’allais jamais m’entendre avec ces nouveaux dirigeants, je n’ai jamais abandonné la craie, même quand j’étais inspecteur. Quand on me remerciait de l’Inspection d’Etat, je n’étais pas encore enseignant titulaire et je me devais de faire attention pour qu’ils ne profitent pas de la situation pour me chasser de l’université. J’ai continué donc à donner cours. Heureusement pour moi !
Quels étaient les autres points de discorde avec Blaise Compaoré, avec qui les relations se sont détériorées au fur et à mesure?
Ça s’est envenimé parce que je ne partageais pas ses options. Sur la chefferie coutumière, par exemple, je ne voulais pas qu’on l’associe à la gestion du pouvoir. Mais Blaise croyait qu’il fallait absolument se lier aux chefs coutumiers. Quand j’allais en mission à l’extérieur, c’est comme si les autorités profitaient de mon absence pour élargir le pouvoir des chefs traditionnels. C’est la même pratique qui a cours aujourd’hui. Il est impossible de faire de la révolution avec ces derniers. Les Naabas, ils sont habitués à quoi ? A bouffer avec ceux qui ont le pouvoir. Je suis peut-être d’accord qu’on les nourrisse, mais qu’ils enlèvent leur bouche de la politique, sinon ça va mal se terminer. Et je le redis ici : il ne serait pas bon que l’on constitutionnalise leur rôle.
Il se raconte qu’au temps chaud de la brouille entre les Sankara et les Jean-Baptiste Ouédraogo, Blaise Compaoré serait venu se réfugier chez vous ? Confirmez-vous ?
Je ne m’en souviens plus. Ce n’est pas impossible quand je logeais à la Patte-d’oie, parce que nous étions très liés.
Au lendemain de l’assassinat de Thomas Sankara, vous auriez reçu une cassette audio tombée par erreur entre vos mains, et où il était conseillé à Blaise Compaoré de se méfier d’Henri Zongo et de Jean-Baptiste Boukary Lingani, qui ont été exécutés par la suite. Pouvez-vous nous parler de cette gaffe?
C’est Hyacinthe Kafando (Ndlr : chef de la sécurité rapprochée de Blaise Compaoré à l’époque) qui m’a envoyé la cassette. Jusqu’à présent, je ne sais pas pourquoi. Dans l’enregistrement, je trouve qu’il y a beaucoup de gens qui témoignent : on interroge l’ambassadeur du Ghana, avec une certaine violence d’ailleurs, et des gens qui avaient des difficultés à s’exprimer. Une autre voix disait de faire très attention aux Henri Zongo et à Jean-Baptiste Lingani, parce qu’ils sont en train de travailler contre Blaise. Et moi, je ne savais pas exactement de quoi il s’agissait. Du reste, Blaise les avait déjà dans le collimateur. Avant qu’on ne les tue (Ndlr : ils ont été exécutés parce que, selon le pouvoir en place, ils voulaient préparer un complot), j’ai voulu rencontrer Blaise pour marquer mon désaccord et il a refusé de me recevoir.
Malgré tout, vous aviez quand même conservé des atomes crochus !
Son problème avec moi est qu’il ne tenait jamais ses promesses. Il a tout fait pour me retourner. J’avais une mobylette et il m’a donné un véhicule que j’ai refilé à ma femme, lui faisant remarquer que je n’ai pas le permis. Et c’était vrai. Jusqu’à présent je ne l’ai d’ailleurs toujours pas. Quand j’ai donné le véhicule à ma femme, il n’a pas apprécié.
En 2007, lors d’une interview, vous aviez promis de revenir sur les principaux acteurs du dénouement sanglant entre Blaise Compaoré et Sankara, quand vous seriez dans de meilleures conditions de sécurité. Le moment de faire le grand déballage n’est-il pas venu, d’autant plus qu’on tend vers le déclassement de cette affaire ?
L’affaire n’est pas encore déclassée. Et puis, jusqu’à présent, Blaise Compaoré n’a pas renoncé au pouvoir. Je le connais et je vous le dis. Si l’on n’y prend garde, il va revenir. Blaise n’est donc pas derrière nous. C’est quelqu’un qui complote toujours. Il n’a jamais cessé de comploter et ne mourra que dans le complot. Il ne s’avouera jamais vaincu, je le connais pour ça. Et ses partisans crient à la réconciliation et à la paix. Il faut se méfier d’eux comme de la peste. Ce sont des gens qui veulent vous endormir pour pouvoir mieux vous piquer. Il faut faire très attention ! Blaise n’a pas oublié ; il n’oubliera jamais et sa sœur dit qu’ils font un travail en Côte d’Ivoire, ici et ailleurs. Ce n’est pas pour rien que ses fervents supporters insistent beaucoup pour que nos compatriotes qui sont en Côte d’Ivoire votent ; un vote auquel je suis hostile. On n’a d’ailleurs pas demandé mon avis. Le président a dit qu’il veut que la diaspora puisse voter, c’est son problème. Mais moi, je ne suis pas pour. Blaise maîtrise la situation là-bas. Il a l’argent, il est parti avec des valises d’argent. Il peut acheter les Burkinabè de Côte d’Ivoire. Nos compatriotes se fichent de ce qui se passe au Burkina. L’essentiel pour eux est qu’ils puissent envoyer l’argent à leurs parents. La vie politique et tout ça, ça ne les intéresse pas.
Le grand déballage, ce n’est donc pas pour maintenant ?
On en reparlera un jour. Blaise pense qu’il n’est pas fini, qu’il va revenir gouverner ce pays, et il se prépare. Tous les coups contre le Burkina sont permis à son niveau, à commencer par le terrorisme où il a sa main. Il fera tout jusqu’à qu’à la mort pour revenir au pouvoir.
Aujourd’hui, le mécontentement gronde. Ne vous arrive-t-il pas de vous demander ce que vous êtes allé chercher dans cette galère majoritaire, d’autant plus qu’après les législatives et municipales, vous disiez avoir déjà des doutes sur la rupture avec le passé ?
Mon grand regret est que les grands dépositaires de cette majorité présidentielle ne demandent pas mon avis. Actuellement, mon corps brûle parce que je suis mis devant le fait accompli. Moi Etienne Traoré, je ne participe à rien.
Qui décide au sein de la majorité présidentielle alors ?
Ce sont les amis du président. S’ils nous réunissent, c’est qu’ils ont pris la décision et qu’il faut aller la défendre. Si tu veux déplacer même une virgule, ils disent que les chefs ont déjà tranché. Ils viennent pour qu’on avalise. On est là pour rien. Je ne suis pas homme à supporter longtemps ce genre de situation. Je me suis donné un délai : s’ils ne changent pas, je vais prendre mes distances.
Quel était le contrat entre vous et la majorité ?
Je croyais qu’ils étaient d’accord avec nous puisqu’ils ont fait leur autocritique. Rappelez-vous celle de Roch où il reconnaissait avoir fait des erreurs et s’être trompé. Aujourd’hui, ils font pire que les erreurs commises avant. La plupart de ceux qui sont avec lui dans son cabinet sont juste là pour manger.
On n’a d’ailleurs pas compris votre ralliement au pouvoir en place, vous qui n’étiez pas tendre avec les intellectuels burkinabè, leur reprochant de vite se rallier aux puissants du moment. Maintenant que vous êtes du côté de la mangeoire, êtes-vous toujours aussi acrimonieux ?
A ma décharge, il faut reconnaître que le départ de Blaise a été un soulagement pour beaucoup de gens. Tout le monde était d’accord, avec les promesses qui avaient été faites au départ. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. C’est avec le temps qu’on s’est rendu compte que ceux qu’on a mis devant font les mêmes choses que par le passé.
Partagez-vous l’avis de ceux qui estiment que la disparition de Salifou Diallo a quelque peu brouillé l’horizon du parti au pouvoir, qui semble, depuis lors, avoir perdu la boussole ?
J’ai la même conviction. C’est vrai que Salif n’était pas un saint homme, mais il avait ses idées, un horizon. C’est la grande différence entre lui et le chef de l’Etat actuel, qui tourne en rond. L’autre savait où il allait. Il était véritablement un homme politique qui avait une vision. On n’a plus d’homme politique de cette envergure.
Voulez-vous dire que Roch ne dispose plus d’homme à poigne à ses côtés ?
Aujourd’hui, je le répète, ceux qui sont à côté de lui sont juste là pour manger. Ils lui donnent de faux conseils, sauf Simon Compaoré, peut-être, qui est de plus en plus isolé. Il est le seul qui puisse lui dire la vérité, mais il est réduit à sa simple expression. La stratégie de Roch, c’est de mettre ses hommes un peu partout.
Comment avez-vous accueilli le rétablissement des relations diplomatiques entre le Burkina et la Chine ?
Je l’avais dit depuis longtemps : la rupture des relations avec la Chine populaire n’avait pas de contenu. Les Chinois de Formose, leur affaire, c’est de donner de l’argent aux individus qui les soutiennent. Blaise a été en Taïwan une dizaine de fois. Mais c’était pour ses intérêts à lui. Quand il avait des problèmes financiers, il suffisait de téléphoner et l’argent était là le lendemain. Il bouffait bien là-bas, et c’est la raison pour laquelle il est parti sans avoir changé cela.
Ancien syndicaliste, quelle solution pensez-vous qu’on peut apporter pour mettre fin à cette chienlit syndicale qui s’est installée depuis dans notre pays avec ces revendications à n’en pas finir ?
J’étais syndiqué pendant douze ou treize ans au niveau de la CSB (Ndlr : Confédération syndicale voltaïque, aujourd’hui CSB). Je crois que je suis demeuré parmi les hommes politiques le seul syndicaliste (Ndlr : l’interviewé oublie-t-il Soumane Touré ?). Je tiens à un certain nombre de valeurs. En politique, surtout en Afrique, quand tu crois à quelque chose, une fois aux affaires, tu changes. Mais dans le syndicalisme, ici comme en Occident, quand tu crois à quelque chose, jusqu’à avoir la preuve contraire de ce que tu penses, tu te bats pour l’obtenir. Je suis donc resté, je crois, fidèle à mes convictions.
Les revendications syndicales d’aujourd’hui diffèrent de celles d’avant. Il y a des avantages indus que certains ont acquis avec le temps et qu’ils tiennent à garder. Comment quelqu’un peut-il avoir un sursalaire qui dépasse son propre salaire ? Et que dire de ceux qui ont un treizième mois ? Mais c’est le chef de l’Etat qui a créé cette atmosphère. D’abord, lui-même, il est faible de caractère et il est entouré de gens faibles. Secundo, avec les gros avantages qui ont été faits aux magistrats, chacun veut être logé à la même enseigne. C’est une erreur de la part du président d’avoir accepté ça.
Si vous étiez à la place de Roch, que feriez-vous?
Je n’aurais pas commencé par augmenter le salaire des magistrats.
Maintenant que c’est fait, quelle solution proposez-vous?
Je ne ferais pas comme lui en tout cas. J’allais inculquer une certaine rigueur, en commençant par le gouvernement. Il a même eu à augmenter là où il n’y a pas eu de demande. Les autres syndicalistes voient ça et chacun vient exposer son problème. Ceux qui n’osaient même pas revendiquer au temps de Blaise sont en train de le faire. Certains sont assez compréhensifs, d’autres sont injurieux et partent voir un médiateur qui n’est pas dans son rôle.
La gouvernance actuelle n’est pas de mon goût. On gouverne au jour le jour, par à-coups ou en fonction des évènements. Le copinage est la chose la mieux partagée. Pendant ce temps, ceux qui soutiennent mordicus Blaise Compaoré sont actifs pour qu’il revienne. Ils abondent dans les discours officiels, alors que ces gens sont tout sauf des hommes de paix. Il ne faut pas qu’on ait pitié de ces gens ; il faut qu’ils soient attraits devant la justice.
Avec tout ce que vous dites sur l’actuelle gouvernance, on se demande où va notre pays ?
En mon âme et conscience, je pense que tous ceux qui sont responsables des partis politiques de ce pays ne peuvent plus faire l’affaire du Burkina. Que ça soit au niveau du CDP, de ceux qui sont au pouvoir ou de l’opposition. Il nous faut donner la place à des gens plus jeunes, avec des idées plus neuves et qui ne se sont pas trop embourgeoisés. Si on ne le fait pas, nous allons entrer dans une période d’insécurité qui va s’aggraver avec le vote des Burkinabè de l’extérieur. Le problème, c’est surtout en Côte d’Ivoire. De mon point de vue, ceux qui sont au pouvoir sont en train de descendre vers ceux qu’ils ont fait tomber. Ils ont les mêmes pratiques, qui consistent à surtout mettre des frères et des sœurs à des postes.
En 2014, dans une de vos déclarations, vous disiez que Blaise n’est pas normal, qu’il est malade. Vous qui semblez bien le connaître, de quoi souffrirait-il donc?
Psychologiquement, il n’est pas normal. Cette maladie est stabilisée, mais il n’est pas guéri. De temps à autre, il a des rechutes.
Enseignez-vous toujours. Si ce n’est plus le cas, quels sont les passe-temps d’un professeur de philosophie à la retraite ?
Comme je ne me portais pas bien, j’avais arrêté les cours. Je pense d’ailleurs ne plus enseigner. Je vais peut-être rédiger mes mémoires. Je ne veux plus aller travailler. Les soirs, je sors faire les cent pas et je reviens lire un peu. Bientôt l’activité politique sera mouvementée et je ferai des sorties en province pour relancer les activités politiques du parti.
Entretien réalisé par
Issa K. Barry
Hugues Richard Sama
Lévy Constantin Konfé
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