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Coronavirus au Burkina : 33 cas au 19 mars

 

Si avant-hier, notre pays enregistrait 27 cas confirmés de coronavirus et par la même occasion son premier décès lié à cette maladie, 6 nouveaux cas dont un foyer à Houndé et celui des diplomates viennent ainsi allonger la liste des infectés à la date du 19 mars 2020. Ainsi, le Burkina totalise 33 personnes atteintes du Covid-19. Cela a été rapporté par le professeur Martial Ouédraogo lors du point de presse du gouvernement tenu à la date susmentionnée au Service d’information du gouvernement (SIG) à Ouagadougou. Pour le coordonnateur national de la riposte à cette épidémie, la prudence est de rigueur.

    

Un point de presse au quotidien ; c’est cet exercice qui servira dorénavant de canal au gouvernement pour faire chaque jour à partir de 10h aux hommes de presse l’état d’évolution de cette pandémie qu’est devenu le coronavirus. Si jusqu’au 18 mars dans la matinée on comptait 27 personnes infectées par le coronavirus au Burkina dont 26 à Ouagadougou, « nid de cette maladie », et 1 à Bobo-Dioulasso, 6 nouveaux cas se sont ajoutés à la liste des contaminés. C’est ce qui est ressorti des propos du professeur Martial Ouédraogo, coordonnateur national de la riposte à cette épidémie, lors du point de presse du gouvernement de ce 19 mars dont il était le principal animateur : « Au soir du 18 mars 2020, nous avons enregistré 6 nouveaux cas faisant passer à 33 le nombre de cas confirmés de coronavirus. Il s’agit concrètement de 31 cas recensés à Ouagadougou, d’1 dans la ville de Sya et d’1 autre à Houndé ; en d’autres termes, il y a 14 cas secondaires recensés autour  du foyer initial, un cas à Bobo, un autre au foyer de Houndé et ceux des foyers diplomatiques. Parmi tous les cas répertoriés, il y a 15 femmes et 18 hommes. Ces malades sont en confinement et pris en charge ». Pour cet infectiologue, même si entre le 17 et le 18 mars 2020, il y a eu une régression dans le décompte des personnes ayant le coronavirus, c’est-à-dire respectivement 8 cas et 6, il y a lieu d’être prudent, car cette maladie « évolue en dents de scie ». C’est pourquoi il a recommandé qu’il y ait « des mesures accessibles à tout le monde ».    

 

Cependant, il a soutenu que même les pays « dits développés ayant des plateaux techniques assez élaborés, des systèmes de santé bien fournis » sont dépassés par le coronavirus. Mais ce n’est pas pour autant, dira-t-il, qu’il ne faut pas respecter les mesures de protection indiquées. Mieux, a-t-il ajouté,  « il nous appartient tous de cultiver un minimum de civisme afin qu’on puisse s’en sortir ». Et dans cette dynamique, il n’a pas manqué d’inviter toute personne ayant les symptômes de ce mal à procéder comme suit : appeler le numéro vert mis en place pour cette circonstance et attendre qu’une équipe médicale vienne effectuer un prélèvement sur elle.         

 

Interrogé sur le type de masque à porter, le coordonnateur a relevé qu’« on porte les masques parce soit qu’on est soi-même malade ou suspect et qu’on veut protéger les autres, soit on est en contact avec un malade, tels les médecins. Et concernant ces personnes-là, le port du masque, en l’occurrence celui à haute filtration, est une exigence. Mais pour ceux qui ne sont pas encore malades, les masques chirurgicaux simples suffisent ». Relativement à une absence de contrôle des personnes au sein de l’aéroport international de Ouagadougou, en ces temps où le Covid-19 bat son plein, il a affirmé : « Dès l’entrée dans l’enceinte de ces lieux, il y a la désinfection des mains, une caméra thermique placée qui, après prise de la température d’une personne, signale aussitôt  l’état de l’intéressé». Et c’est, selon lui, en raison du fait que ces personnes ne sont pas interpellées qu’elles croient qu’il n’y a aucun contrôle au niveau de l’aéroport.

 

Notre pays a enregistré un décès dû au Covid-19 dans la nuit du 17 au 18 mars depuis les premiers cas d’infection enregistrés le 9 mars dernier. Et à l’image de ses voisins de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Togo, également confrontés à cette maladie, le Burkina a mis en place une série de mesures dont l’efficacité reposerait sur le respect des  conditions d’hygiène par les populations.    

 

 

 

Roukiétou Soma

 

(Stagiaire)

 

 

 

 

 

Encadré

 

 

 

Quel traitement est réservé au corps  d’une personne morte du Covid-19 ?

 

 

 

Le corps d’une personne morte du Covid-19 n’appartient plus à sa famille, a indiqué le coordonnateur national de la riposte à cette épidémie, Martial Ouédraogo. En effet, selon le professeur, le corps du défunt est mis dans un sac désinfecté, ensuite placé dans un cercueil scellé et ayant subi la désinfection tout comme le sac contenant le corps. Après cette étape, a-t-il dit, le corps doit être enlevé de l’hôpital et, sans passer par la morgue, être amené au cimetière. Selon lui, les proches doivent en principe rester à une distance respectable. Ces démarches visent à son avis à éviter de possibles contagions.

 

 

R. S.

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